Nelson Panciatici est l’un des fers de lance de l’équipe Duqueine Engineering en European Le Mans Series. Le Français partage en effet son ORECA 07 n°29 avec Nico Jamin et Pierre Ragues. Cette année, il s’est aussi essayé à l’IMSA. Nous l’avons rencontré à Silverstone pour faire un point à mi-saison.
Vous avez couru en IMSA cette année (chez JDC Miller Motorsports sur une ORECA 07). Comment cela s’est passé ?
« C’étaient mes premiers pas en IMSA et je dois dire que j’ai vraiment bien aimé cette expérience. C’est un beau championnat qui privilégié la course. Dommage qu’à Sebring, la BOP pour les LMP2 n’était pas très bonne (il termine 9e), mais lors de la deuxième course que j’ai faite (Watkins Glen, 8e), c’était vraiment mieux car on s’est battu pour la victoire jusqu’au dernier arrêt ravitaillement. J’aime vraiment l’ambiance qui y règne. »
Quelles sont les grandes différences entre l’Europe et les USA ?
« Le règlement de la course est bien plus complexe et même si ça semble être terminé en début de course, on a encore la possibilité de revenir dans le même tour. Jusqu’à 20 minutes de la fin, ce n’est jamais fini. Certes, ça peut être frustrant lorsqu’on est en tête, mais ça donne un coté sympa à la course car il se passe toujours quelque chose. Dans les stands, on peut aussi faite patiner les roues, un peu à ancienne. C’est vraiment le show et j’aime bien ça ! »
L’IMSA est-elle une piste pour les prochaines années ?
« J’avoue que si l’opportunité se représente, je dirais oui. J’aimerais bien continuer à rouler en Europe et aux Etats-Unis, j’ai été surpris du niveau des équipes et des pilotes, il est très élevé et, comme je l’ai dit, j’aime bien l’ambiance là-bas ! »
Nous sommes ici à Silverstone à mi-saison ELMS. Quel bilan tirez vous ?
« Nous sommes surpris d’être devant car l’équipe est toute nouvelle en LMP2, n’a donc aucune expérience dans cette catégorie et le programme s’est fait un peu tard. N’ayant pas pas beaucoup de roulage, nous avons été étonnés de nous retrouver sur le podium au Castellet. Ensuite en refaire un au Red Bull Ring, même si il y a eu la disqualification, nous a surpris. De plus, nous signons deux premières lignes à Monza et au Red Bull Ring »
Vous avez disputé six fois les 24 Heures du Mans, montant par deux fois sur le podium, mais pas cette année. Comment vit-on, en tant que pilote, le fait de ne pas participer à cette course ?
« C’est vrai que ce fut dur car il s’agit de la plus belle course de la saison. Alors la rater surtout quand on voit le potentiel de notre écurie ! Nous aurions pu nous battre avec les meilleures équipes, donc c’est frustrant ! De mon côté, les deux courses supplémentaires aux Etats-Unis ont un peu compensé cette tristesse. »
Par le passé, vous avez, entre autres, roulé pour Signatech Alpine. Quel est votre regard sur une équipe comme Duqueine Engineering ?
« Je les connais bien car j’ai déjà fait du GT et du LMP3 avec eux. C’est une super équipe, très professionnelle et ils apprennent petit à petit. On voit que l’on est au niveau des meilleures équipes. Une structure comme Signatech-Alpine a une grosse expérience et donc un peu plus de recul, mais Duqueine Engineering, avec le peu de courses disputées, fait du super travail ! Nous n’avons découvert l’auto qu’au Paul Ricard, donc être dans le coup et prétendre à la victoire dès la première course en dit long sur l’écurie. »
L’équipe a été disqualifiée lors de la dernière manche au Red Bull Ring à cause de l’essence. Comment avez-vous vécu cela ?
« C’est vraiment dur car c’est un podium, mais aussi une bonne place au championnat qui s’envolent ! Avec cette 2e place, nous aurions encore pu nous battre pour le titre mais là…Maintenant, ça va être très compliqué (le trio a terminé 7e des 4 Heures de Silverstone, ils sont 6e au classement provisoire du championnat, ndlr). Vraiment déçu surtout que je trouve cela un peu sévère ! »
Pour le reste de la saison, l’objectif est donc une première victoire…
« Oui car, déjà au Castellet et au Red Bull Ring, nous ne passons pas loin. Ce serait bien de signer une pole et de gagner une course ! Nous finirions alors en beauté ! »
Il est certes tôt mais avez-vous déjà votre programme 2019 ?
« L’idéal serait de continuer avec Duqueine Engineering car je roule avec eux depuis 2015. En plus, ce serait génial de faire les 24 Heures du Mans 2019 avec l’écurie (qui a l’intention de déposer une demande d’engagement, ndlr), surtout pour leur première participation. Après s’il y a des opportunités en WEC ou en IMSA, ce serait aussi intéressant, je regarde un peu tout ! »