Né à Rouen en 1995, Nico Jamin a effectué toute sa carrière professionnelle de l’autre côté de l’Atlantique. L’US F2000 National Championship lui a permis de faire ses gammes en 2014 avant de rafler 10 des 15 courses l’année suivante en montant à chaque fois sur le podium à l’exception d’une seule course. Le titre lui ouvre les portes du Pro Mazda Championship où il termine 3e en fin de saison. 2017 passe par l’Indy Lights chez Andretti Autosport avec une victoire à Barber et une 7e place au championnat. Il s’impose aussi en LMP3 à Sebring avec deux victoires en deux courses, sans oublier un succès dès ses débuts en Pirelli World Challenge (GTS) chez ANSA Motorsports sur le VIR.
L’IndyCar s’est refusé à lui et c’est maintenant en Europe qu’on retrouve Nico Jamin sur un triple programme. Le Rouennais évolue au sein du Team AKKA-ASP en Blancpain GT Series (Sprint et Endurance) et Duqueine Engineering en European Le Mans Series sur une ORECA 07.
“Après l’Indy Lights, l’objectif était de de passer en IndyCar”, nous a confié Nico Jamin. “Je n’avais pas le budget suffisant, ce qui m’obligeait à rempiler en Indy Lights. j’ai donc réfléchi à ce qui était le mieux pour ma carrière. Le championnat Blancpain est parfait pour être repéré par un constructeur.”
Nico Jamin partage son baquet avec Felix Serralles en Sprint. Il fait cause commune avec Jean-Luc Beaubelique et Mauro Ricci en Endurance. “Je connaissais déjà Felix car j’avais déjà roulé avec lui aux Etats-Unis. Pour ce qui est du programme Endurance, la pression est moins importante de part un engagement en Pro-Am. Je suis aussi là pour coacher et faire progresser mes deux coéquipiers.”
Jean-Luc Beaubelique n’hésite pas à prendre des jeunes à ses côtés. Après Jules Gounon en 2017, c’est au tour de Nico Jamin et Jim Pla (FFSA GT) d’épauler le Limougeaud.
“Piloter une GT me plait car il y a nettement plus de bagarres en piste qu’en monoplace”, précise Nico Jamin. “Rouler dans une équipe française est plus facile pour moi. Le Team AKKA-ASP m’a très bien accueilli et l’ambiance avec mes coéquipiers est parfaite. Le championnat Sprint se rapproche de la monoplace car la performance pure est primordiale. Prendre les départs est vraiment sympa.” Le Français prendra part aux Total 24 Heures de Spa en juillet prochain.
En plus de son implication en GT3, Nico Jamin a rejoint les rangs du Duqueine Engineering avec là aussi des chronos de tout premier plan. Le trio qu’il forme avec Pierre Ragues et Nelson Panciatici est monté sur le podium des 4 Heures du Castellet. “C’est parfait pour moi de cumuler GT3 et LMP2”, se réjouit Nico Jamin. “C’est une chance de pouvoir montrer ce que je sais faire. Le programme LMP2 est arrivé très tard mais c’est une très belle opportunité que je ne pouvais pas refuser. L’ORECA 07 est formidable à piloter. Cette auto est très proche de la monoplace, on peut même dire que c’est une monoplace fermée. L’adaptation à l’auto a été rapide. Je prends beaucoup de plaisir à rouler chez Duqueine Engineering qui fait ses débuts en LMP2. Le niveau dans la catégorie est très relevé avec beaucoup de références chez les pilotes.”
