Bentley Team ABT fait office de petit poucet au Nürburgring avec son son staff de 40 personnes pour trois Continental GT3 face à une armada de BMW et Mercedes. Malgré tout, le constructeur britannique qui s’appuie sur le C.Abt Racing compte faire mieux que la 7e place décrochée en mai 2016. Nico Verdonck fait partie des pilotes recrutés pour briller dans l’Eifel. Le Belge fait cause commune avec Christian Menzel, Christer Jöns et Christopher Brück dans le baquet de la #37. Nico Verdonck a fait le point avec nous avant le départ de la 45e édition.
Cela représente beaucoup pour vous de défendre les intérêts de Bentley ?
“Les obligations sont nombreuses, ce qui montre l’investissement de la marque. Il y a un vrai suivi de la marque et une réelle envie de briller sur la Nordschleife. Même si Bentley ne dispose que de trois autos, les retours sont nombreux et positifs. La parade d’Adenau a permis de montrer l’intérêt porté à la marque. On a vécu un grand moment. Les gens aiment approcher les voitures et les pilotes.”
Cette course est toujours aussi dure ?
“Si vous n’êtes pas à 100% ce n’est pas la peine de venir rouler. Il faut être concentré à 100%, voire même à 110%. C’est très grisant de le faire dans la catégorie reine en SP9. Les équipes et les pilotes sont d’un très haut niveau. Nous avons montré un bon potentiel sur les premières manches VLN de l’année. L’objectif est forcément de faire mieux que la 7e place de 2016. Cette course est tellement longue et tellement dure qu’il faut attendre le damier pour être soulagé. Il faut donner le meilleur de soi-même sachant que beaucoup de paramètres entrent en considération.”
Bentley Team ABT doit faire face à de grosses structures qui connaissent l’évènement par coeur…
“C’est en quelque sorte David contre Goliath. Nous sommes une petite équipe qui arrive à mettre tous les ingrédients pour briller. Chaque détail est optimisé, ce qui laisse de quoi ramener un bon résultat. Preuve de cet engagement, Bentley a rajouté une 3e auto.”
La Bentley Continental GT3 est plaisante à piloter ?
“Elle est agréable, facile et constante. On peut donc se concentrer pleinement sur le pilotage pour aller plus vite. Mes débuts sur la Nordschleife étaient sur une Ford GT qui se comportait un peu comme un karting. La Bentley est idéale pour les courses longues. Tout le monde avait peur de cette auto. Les personnes qui ne connaissent pas le sport automobile se disent qu’elle est trop lourde pour briller. Bentley a fait un gros travail pour réduire le poids. Elle a gagné des courses courtes comme des courses longues.”
Le trafic a son importance plus qu’ailleurs ?
“C’est l’une des clés. Tout est une histoire de compromis. Il faut gérer le trafic et l’usure des pneus. Il faut réfléchir à deux fois avant de passer une auto plus lente. Le poste de pilotage à droite demande un temps d’adaptation, notamment sur les vibreurs à gauche.”
L’investissement de Yokohama est important ?
“L’engagement est bien réel. Ils sont là pour nous aider et inversement. La collaboration est directe. Tout fonctionne parfaitement bien avec des pneus constants.”
Qu’en est-il de la suite de votre saison ?
“Je reste à l’écoute des différentes opportunités. Bien entendu, j’espère bien être au départ des 24 Heures de Spa dans une auto pour la gagne. J’ai un sentiment d’inachevé à Spa. Les 24 Heures du Nürburgring peuvent aider pour la suite du programme et je prends cette opportunité à 200%.”