On ne vous apprendra rien en vous disant que AGS Events fait partie des révélations du Championnat de France FFSA GT. L’équipe dirigée par Nicolas Gomar n’a pas mis longtemps à prendre ses marques dans une série pourtant de plus en plus compétitive. En venant de la MitJet et du Lamborghini Super Trofeo, le pari de débuter en FFSA GT avec trois Porsche Cayman GT4 Clubsport MR n’était pas gagné d’avance pour AGS Events. Nicolas Gomar et Julien Lambert ont fait plus que se défendre en venant titiller régulièrement les équipages Pro-Am et les deux autres équipages Am ont fait bien mieux que se défendre. Discret au sein du paddock, AGS Events n’a pas à rougir une seule seconde face à la concurrence. AGS Events est reparti du Paul Ricard avec le titre Equipes Am, ce qui réjouit Nicolas Gomar qui fêtera les 10 ans de AGS Events en 2019…
Avec du recul, vous ne trouvez pas que c’était osé de partir à l’assaut du GT4 avec trois autos ?
« (rires). Je suis pleinement satisfait car nous avons tenu notre rang toute l’année avec trois autos, ce qui n’était pas simple. Le bilan est tellement positif que nous nous dirigeons vers quatre autos en 2019. On avait touché du doigt le GT en participant au Lamborghini Super Trofeo, déjà organisé par SRO. On avait donc des infos sur l’organisation des meetings qui est semblable en France. L’équipe a tout de même pêché avec quelques erreurs de jeunesse, comme à Nogaro où on rate la fenêtre pour la mise en grille. »
Le choix de la Porsche était le bon ? Quel a été l’élément manquant pour rater le titre Pilotes ?
« Nous sommes pleinement satisfaits du soutien de Porsche et de Manthey. Le Cayman GT4 Clubsport MR est parfaitement adapté pour un pilote Am. L’auto est la référence pour l’établissement de la BOP, ce qui fait que c’est parfait pour débuter. Malheureusement, on perd le titre Pilotes face à Rodolphe Wallgren, qui est un copain, donc ça fait moins mal (rires). A Pau, on écope d’un drapeau noir alors qu’on était en tête. A Dijon et Magny-Cours, une panne d’essence vient nous ralentir. Celui qui a été titré est celui qui a vu le plus de fois le damier. »
Un titre Equipes est plutôt bien pour une première…
« Sur le coup, j’étais assez frustré de ne pas avoir le titre Pilotes mais avec un peu de recul, le titre Equipes me ravit encore plus. Dans les autres championnats, j’ai toujours été titré et trois de nos pilotes ont terminé vice-champions. Là, tout le monde peut s’approprier le titre Equipes, chaque pilote et chaque mécanicien. La récompense est encore plus belle car on a récupéré le plus beau des titres. »
Vos ambitions sont donc revues à la hausse pour 2019 ?
« J’espère que nous pourrons faire rentrer un jeune Pro. L’idée est de poursuivre avec Porsche, de s’engager pour gagner. L’équipe sera présente à la fois en Pro-Am et Am. La version actuelle du Cayman aura encore son mot à dire en Coupe de France. »
AGS Events rempilera en Lamborghini Super Trofeo ?
« Trois autos sont déjà signées. Je repars avec Manu Damiani. Avant de penser à 2019, nous avons encore un bon coup à jouer lors de la finale mondiale. »
Le Championnat de France FFSA GT vous a aussi permis de faire connaître votre société AGS Events ?
« L’image de SRO a beaucoup aidé pour cela. Nous avons montré que décrocher un titre de Champion de France est possible. L’équipe a reçu 600 personnes au Paul Ricard pour la finale. Les invités ont pu aller dans le paddock, sur la grille et dans les gradins. Les annonceurs sont ravis, les pilotes également car les annonceurs sont contents. On intéresse de plus en plus de partenaires et le plateau global y est pour quelque chose… »