En dominant trois des cinq séances d’essais European Le Mans Series, Nicolas Lapierre n’a pas mis longtemps avant de placer Cool Racing en haut de l’affiche. Fidèle à sa réputation, le Français a fait parler la poudre sur l’ORECA 07 qu’il partage avec Alexandre Coigny et Antonin Borga. Pour ses débuts dans la catégorie, l’écurie dirigée par Patrick Barbier fait les choses bien avec un team Cool Racing qui porte parfaitement son nom. Cool et professionnel sont les deux mots qui caractérisent l’équipe basée à la frontière suisse. En rejoignant l’équipe, Nico Lapierre a plus qu’un rôle de pilote.
Que retenez-vous des essais ?
“Nous avons passé notre programme d’essais sachant que nous avons eu la chance de rouler avant d’arriver au Paul Ricard. Environ 300 tours ont été bouclés durant les deux journées de roulage sans le moindre problème. Mes coéquipiers, qui débutent en LMP2, ont parfaitement maîtrisé le trafic en piste sans commettre la moindre faute. Cool Racing répond au challenge qui l’attend. Le défi est de taille, mais l’équipe a un personnel très volontaire. Avec Cool Racing, c’est une belle rencontre. L’écurie est familiale et professionnelle à la fois. On s’y sent bien.”
Comment se sont noués les contacts avec l’équipe ?
“Je connaissais Antonin (Borga) que j’avais coaché dans le passé lorsqu’il roulait en Formule Renault. Il m’avait questionné l’année passée sur un possible programme LMP2. De fil en aiguille, les discussions se sont prolongées et on s’est dit qu’on allait faire toute la saison ensemble. Iradj (Alexander), qui est à la base du projet avec Alexandre (Coigny), s’est mis en marge du pilotage pour prendre un autre rôle dans l’équipe. Mon rôle va au-delà du pilote.”
Quels sont les objectifs de la saison ?
“2019 est une année d’apprentissage pour Cool Racing. Il nous faut emmagasiner un maximum d’expérience. L’idée n’est pas de respecter à la lettre le temps de roulage du Silver. J’ai deux coéquipiers qui doivent rouler sachant que les résultats ne sont pas la priorité. On aimerait bien faire quelques top 5 d’ici la fin de saison en visant le meilleur équipage avec un pilote Bronze.”
Vos deux coéquipiers ont une belle marge de progression ?
“Alexandre a débuté la compétition automobile il y a seulement trois ans. 2019 est sa deuxième année complète de course et il est déjà au niveau des meilleurs Bronze. Il est intelligent en piste avec un fort potentiel. Antonin est un très bon Silver qui a une belle marge de progression. La dynamique est la même que chez DragonSpeed avec une équipe à faire progresser. J’aime l’implication qui va au-delà du pilotage. C’est aussi très bien pour l’avenir. Cela me permet d’être encore plus complet. J’ai participé au choix du châssis, des pneumatiques et de la mise en place de l’équipe.”
Quel est votre regard sur le championnat ?
“Il est ultra compétitif, certainement encore plus que par le passé. Comme je l’ai dit, nos objectifs sont raisonnables. Il était trop tôt pour aller au Mans. Les choses doivent se mettre en place petit à petit même si les 24 Heures du Mans sont clairement l’objectif à moyen terme.”
Le choix des pneus Michelin s’est vite imposé ?
“L’équipe a un passé avec Michelin. Je connais les pneumatiques de part le FIA WEC avec Signatech-Alpine. Le transition Dunlop/Michelin s’est parfaitement bien déroulée. On sait qu’il y a toujours une part d’incertitude, mais, à court et moyen terme, nous sommes persuadés d’avoir fait le bon choix.”