Nicolas Perrin prêt à rejoindre la classe LM P1 privée avec sa Perrinn LM P1

La classe LM P1 privée voit l’arrivée d’un nouveau constructeur ou plus précisément le retour d’un constructeur. Après avoir lancé un projet LM P1 hybride en open source il y a maintenant trois ans, Nicolas Perrin a mis en stand-by son bébé faute de client. C’est maintenant du côté du LM P1 privé que Perrinn Limited compte se faire une place. Le designer français remet en selle sa Perrinn LM P1 avec l’espoir d’être sur la grille de départ FIA WEC en 2018. Si la voiture reste proche de celle présentée en août 2014, le principe de l’open source reste bien actif afin de faire diminuer les coûts.  Nicolas Perrin a fait le point avec nous sur son projet.

Le projet Perrinn LM P1 n’a jamais été abandonné ?

« Nous avons continué le développement. Des signes montrent que 2018 s’annonce intéressant. L’auto a évolué dans plusieurs petits détails, notamment pour répondre à l’évolution des points de règlement technique. Le projet ne s’est jamais arrêté. Il fallait juste attendre le bon moment pour le remettre sur de bons rails. La saison 2018 doit permettre de faire bouger les choses et on veut vraiment en faire partie. Ces quatre dernières années ont été peu propices à l’arrivée de nouveaux projets. Maintenant que le LM P2est devenu fermé, il faut trouver de nouveaux axes de développement. »

Perrin1

Qu’est ce qui peut séduire une équipe de faire rouler une Perrinn LM P1 ?

« Trois caractéristiques vont permettre de la dissocier des autres. Le design reste accessible en accès public via l’open source, ce qui permet d’offrir à nos clients un vrai boost commercial. L’équipe peut si elle le désire, prendre en charge le développement de certaines pièces afin de réduire les coûts. Il faut à tout prix faciliter la rentabilité. La Perrinn LM P1 est à vendre au prix de 950 000 livres, soit environ 1 million d’euros. La deuxième chose qui fait que nous avons un produit différent est que notre organisation n’a rien à voir avec ce que l’on connaît dans l’industrie. Nous travaillons beaucoup sur Internet, ce qui permet d’être plus large et de rayonner dans le monde entier. Ensuite, l’option du système hybride à l’avant pour avoir une quatre roues motrices reste possible. La technologie est proche de celle des hybrides. La possibilité est donnée de placer l’auto entre une LM P1 privée et une hybride, certainement entre 4 et 6 MJ. Nous verrons en fonction des tests. »

Perrin3

Quelles ont été les activités de Perrinn Limited depuis trois ans ?

« Nous sommes impliqués dans différents projets avec  la Formule 1, mais le gros de notre activité concerne la NextEV Nio EP9, l’auto entièrement électrique qui a battu le record d’une voiture électrique au Nürburgring et au Paul Ricard, dans des temps proches d’une LM P2. »

Le problème actuel en LM P1 privé reste le manque de motorisation sur le marché…

« Plusieurs options sont possibles. Le AER est une possibilité mais il faut voir plus large. Des gens comme Cosworth sont capables de proposer un bon moteur. Je pense que l’on peut trouver deux autres motoristes capables de faire du bon travail pour un tel projet. »

Perrin4

Perrinn Limited a vocation à devenir un team de course ?

« Pas du tout ! Nous voulons trouver une équipe qui rejoint le système. On offre des options imbattables. La base de l’auto est connue et les évolutions apportées ne sont pas forcément visibles à l’œil nu. »

Le focus est mis sur 2018 ?

« Nous allons maintenant prendre contact avec les équipes. L’idée est bien que la voiture roule en 2018. Il faut compter six mois entre la décision de se lancer et la mise sur la piste. Nous avons la possibilité d’homologuer nous-mêmes la voiture ou laisser le choix au client de le faire. L’équipe peut intervenir sur le design, ce qui permet d’avoir des designs différents comme on le voit en DPi aux Etats-Unis. C’est pour moi le scénario idéal. Economiquement, c’est beaucoup plus sain. Cependant, nous pouvons concevoir l’auto en totalité. On veut sortir du modèle classique car on a conscience que c’est compliqué pour les équipes de s’en sortir. L’open source permet de diviser les coûts. Le support client se développera en fonction de la demande des clients. L’idée est bien de créer une solution différente. »