Nicolas Perrin a donné il y a peu, via un communiqué de presse, les dernières nouvelles de son “Project 424” qui a toujours pour ambition d’être au départ des 24 Heures du Mans avec un prototype électrique. Le look de l’auto a quelque peu évolué ces derniers temps avec une batterie désormais intégrée au châssis. Nicolas Perrin, à la tête de Perrinn, nous a donné les dernières avancées du programme.
Où en est Project 424 ?
“On avance, le projet est encore en phase de construction. Nous avons eu quelques bonnes nouvelles ces derniers temps suite à la conférence de presse donnée par l’ACO au Mans. Un règlement électrique semble arriver autour de 2024. On construit pour le futur. Techniquement, Perrinn est prêt à construire une auto électrique.”
Le Mans reste la première étape ?
“Non car l’objectif est en premier lieu de battre des records de vitesse sur différents circuits avant d’aller au Mans. Perrinn est focalisé sur la recherche de partenaires solides car, avec ce projet, on touche des grosses entreprises. Je reste confiant pour la suite. Ce qui ne change pas, c’est d’être au départ des 24 Heures du Mans avec une Perrinn. Seule la façon de faire change. Se tourner vers l’électrique va dans le sens du futur. On va donc attendre le règlement.”
Vous restez persuadé qu’un prototype électrique pourra être en mesure de remporter les 24 Heures du Mans d’ici moins de 10 ans ?
“Les batteries doivent encore évoluer pour pouvoir être utilisées en Endurance. Le futur règlement des 24 Heures du Mans est en phase avec ce que l’on veut faire. Il faut maintenant voir si ce sera avec une batterie ou une pile à combustible. Il y a une vraie accélération de l’intérêt pour l’électrique même si, pour nous, c’est encore un peu tôt. L’intérêt est là, on prend notre temps. Une fois le budget bouclé, il faudra six mois d’assemblage.”
Le Garage 56 peut faire partie du menu ?
“Ce n’est pas l’objectif. On veut se battre contre les autres et pas hors d’une réglementation. Perrinn a quelques années pour ancrer son nom sur des records de vitesse.”
Project 424 passe par un partenariat avec un constructeur ?
“Pour aller au Mans, la réponse est oui. Actuellement, le besoin n’est pas là. On veut dans un premier temps s’associer à de grandes entreprises avant d’envisager quelque chose avec un constructeur.”
Quels records sont envisagés ?
“Spa, Silverstone et le Paul Ricard sont sur les tablettes. On a des bases connues en électrique sur ces tracés. Pourquoi pas le Nürburgring… Il est possible de battre des records en électrique pour moins de 5 millions d’euros.”
Vous êtes à la recherche d’une équipe d’exploitation ?
“On cherche à s’appuyer sur une équipe présente en LMP2 ou en Formula E pour le développement de l’auto avec des fonds venant d’entreprises. Notre valeur ajoutée reste l’engineering et la conception. Le modèle économique repose sur ce qui se fait avec les équipes usine. L’idée de départ n’est pas de vendre des autos.”