A 33 ans, Nicolas Schatz possède l’un des plus beaux palmarès en sport automobile français. Le Mâconnais compte sept titres de Champion de France de la Montagne sur des bolides tels que Formule 3000, Formula Nippon et Norma M20 FC. Exceller sur les petites routes de montagne ne signifie pas forcément que vous serez aussi rapide sur circuit.
Nicolas Schatz n’a pas mis longtemps à se faire un nom, aussi bien en LMP3 qu’en GT4. Après le Duqueine Engineering en 2017, le patron du Schatz Compétition a rejoint les rangs du DB Autosport cette saison sur un programme Michelin Le Mans Cup. Sa propre équipe a débuté en GT4 à Dijon avec une Ginetta G55 GT4 et la victoire a vite été au rendez-vous. Si le nom de Nicolas Schatz a longtemps résonné dans les montagnes, vous allez entendre parler de lui sur les circuits.
2018 est une bonne saison pour vous en LMP3 ?
“Avec une saison d’expérience derrière moi, je me sens nettement plus en confiance. 2018 est positif avec de bons chronos à la clé. DB Autosport nous fournit une Norma qui permet de nous exprimer. Jacques (Wolff) a lui aussi beaucoup évolué. Le podium en course 2 au Road to Le Mans a montré que nous sommes dans le coup. Malheureusement, sur l’ensemble de la saison, il nous a manqué un ou deux podiums.”
On vous reverra en 2019 au volant d’une LMP3 ?
“Mon souhait est de poursuivre. La catégorie LMP3 me fascine et rouler en LMP2 me fascine encore plus. J’espère avoir l’occasion de rouler à nouveau en LMP3 la saison prochaine en Michelin Le Mans Cup ou European Le Mans Series.”
Cela pourrait passer par un engagement de votre propre structure ?
“On y a déjà pensé, mais j’estime que c’est encore un peu tôt. Le Schatz Compétition s’occupe déjà d’une douzaine d’autos durant l’année.”
La catégorie GT4 est plus appropriée à une structure comme la vôtre ?
“Notre présence en GT4 fait suite à une discussion avec Mr Lestienne, notre partenaire. Il souhaitait rouler dans une belle auto et la catégorie GT4 est idéale pour cela. Nous avons décidé d’engager la voiture à Dijon où je roulais avec Alain Gaunot. L’objectif était de voir notre niveau face à la concurrence et nous avons gagné d’entrée de jeu. Le championnat de France FFSA GT nous plaît et correspond parfaitement à la stratégie de développement de l’équipe. Le coût est intéressant et ce n’est pas très lourd au niveau structure. Pour débuter en GT, c’est l’idéal.”
Comment jugez-vous le niveau du FFSA GT ?
“Le niveau est très relevé. A Dijon, l’objectif n’était pas de gagner. On regarde surtout ce que font les autres Ginetta. L’équipe, qui reste familiale, a fait comme toujours du très bon travail. Nous avons aussi eu un brin de réussite, mais tout le monde a fait un sans-faute dans l’équipe. Dijon était fabuleux pour nous. En revanche, Magny-Cours a été plus compliqué. Nous aurions dû rouler en amont pour nous préparer, mais nous avons tout de même beaucoup appris.”
On vous reverra cette saison ?
“Alain et moi roulerons au Paul Ricard pour la finale dans la Ginetta.”
Le Schatz-Lestienne Racing sera à nouveau en piste en 2019 ?
“Une GT4 est déjà confirmée et on espère en avoir une deuxième. Aujourd’hui, nous sommes satisfaits de la Ginetta, mais nous ne sommes pas fermés à changer de châssis. Avoir deux autos identiques serait tout de même dans la logique des choses.”
Une course de côte et une course sur circuit ont des similitudes ?
“Pas vraiment ! En course de côte, il y a trois montées très courtes sur une journée et il faut aller chercher la performance avant le premier virage. Sur circuit, la gestion est différente.”