Niko Kari est très vraisemblablement un nom qui ne vous dit rien, mais attention à lui. Il va être à surveiller dans les prochaines années en Endurance s’il y reste. Pour le moment, le Finlandais roule en LMP3 en European Le Mans Series pour le compte de Eurointernational, l’équipe d’Antonio Ferrari. Le jeune homme de 20 ans et passé en monoplace et a déjà impressionné par sa pointe de vitesse dans un baquet de LMP. Endurance-Info est allé à sa rencontre pour mieux le connaitre…
Vous avez principalement roulé en monoplace, en GP3 Series puis en Formule 2, et on vous retrouve en Endurance en ELMS. Pourquoi ce choix ?
« Pour être honnête, c’est à peu près le seul choix que j’avais et c’était la seule chose qui soit à peu près similaire en termes de sensation que la monoplace. J’ai donc décidé de rejoindre Eurointernational pour courir en European Le Mans Series. Cela a bien commencé pour nous, nous avons montré un bon rythme et avons signé notre premier podium à Spa (3e, ndlr). Il ne faut pas oublier que je n’ai fait que deux courses, sans aucun test au préalable. »
En quoi cette auto est-elle différente de ce que vous avez pu piloter auparavant ?
« C’est autre chose, c’est vrai en particulier avec la direction assistée que nous n’avons pas en monoplace. C’est certainement la plus grosse différence. Il y a aussi les freins car la voiture est plus lourde. Tout cela m’a un peu surpris la première fois que j’en ai pris le volant au Paul Ricard et il m’a fallu un temps d’adaptation. Je suis plutôt content de mon rythme à Spa. Là où je peux vraiment progresser, c’est d’arriver à tirer le maximum de la voiture en qualifications. »
Vous avez montré une belle pointe de vitesse si bien que vous êtes passé Gold entre le Castellet et Spa. Est-ce un problème pour vous ?
« C’est difficile à dire. C’est un peu un problème, en effet, mais je ne peux rien y faire. Il faut maintenant voir comment on peut tirer le meilleur de cette décision pour maintenant et l’année prochaine. Ce n’est évidemment pas facile de rouler avec deux pilotes Bronze, mais je dois essayer de donner le meilleur de moi-même à chaque fois. Ce n’est certes pas évident comme composition d’équipage car cela nous limite au niveau rythme de course. »
Quelles sont vos ambitions ?
« Comme je l’ai dit, faire de mon mieux. Je dois continuer à apprendre la voiture autant que possible et être encore mieux préparer pour la saison 2021. »
Votre objectif est Le Mans…
« Tout à fait, je veux vraiment disputer les 24 Heures du Mans. Pour cela je voudrais passer en LMP2 l’année prochaine, je trouve que pour un Gold c’est plus logique d’être dans cette catégorie qu’en LMP3. »
La Finlande est plus connue pour ses pilotes de monoplace. Est-ce que les 24 Heures du Mans sont connues chez vous ?
« Tout ce qui est plus prototype ou Endurance n’est pas si célèbre que cela en Finlande car nous avons actuellement deux pilotes rapides en Formule 1. Jesse Krohn (pilote officiel BMW en IMSA) et Toni Vilander sont les deux pilotes d’Endurance les plus connus. Il y a aussi Heikki Kovalainen qui se débrouille très bien au Japon en SUPER GT. Il y a donc des Finlandais dans différentes catégories et le sport automobile est très populaire chez nous. On suit beaucoup la Formule 1 et le Rallye. Mais, au moment des 24 Heures du Mans, les gens suivent la course car c’est un événement vraiment particulier.»
Keke Rosberg, Mika Häkkinen et maintenant Kimi Raikkonen et Valtteri Bottas. Les pilotes cités sont-ils une source d’inspiration pour vous ?
« Complètement, ce sont des pilotes tellement talentueux. Quelqu’un comme Kimi Raikkonen est un vrai exemple pour moi. C’est un pilote hyper professionnel. Je l’ai vu travailler quand il était chez Ferrari en F1 et maintenant chez Alfa Roméo lors d’essais où j’étais également. C’est quelqu’un de simple et il est très à l’écoute de sa voiture. Ses retours techniques faits aux ingénieurs sont une vraie source d’information. »