Norman Nato a disputé pour la première fois Petit Le Mans, la finale du WeatherTech SportsCar Championship. Le Français a roulé sur l’une des deux Nissan-Onroak DPi (#2) de l’équipe Tequila Patron ESM. Alors qu’il est de retour en Europe pour la finale ELMS, il nous a raconté son aventure américaine.
Norman Nato n’a appris sa participation à Petit Le Mans que tardivement. « Olivier Pla (qui est aussi son équipier chez Racing Engineering en ELMS) roule chez ESM aux Etats-Unis, mais à cause d’un clash de date, il était aux 6 Heures de Fuji WEC pour le compte de Ford. Au départ, il devait être remplacé par Antonio Giovinazzi, mais ce dernier a signé en Formule 1 avec Sauber et il a préféré ne pas rouler. Par contre, il leur a annoncé tard, moins de deux semaines avant la course. Pour accompagner Ryan Dalziel et Scott Sharp, le patron de l’équipe, il leur fallait un pilote rapide et fiable. Philippe Dumas, qui dirige entre autres l’écurie américaine, a pensé à moi sachant qu’avec Olivier, nous nous sommes bien entendus toute l’année en ELMS. Ils m’ont donc contacté et, comme j’étais libre, j’ai dit “oui”, ça m’a permis de faire ma première aux US ! »
En effet, l’homme rodé à l’exercice des monoplaces ne compte que sept courses en endurance (les six d’ELMS et les 24 Heures du Mans) à son compteur. Il a donc découvert le sport automobile aux Etats Unis et une nouvelle piste. « J’avais tout à apprendre. Déjà, le circuit est très difficile à assimiler. Dés qu’on sort un peu large, on tape le mur ! Il y a pas mal de virages à l’aveugle, les vibreurs sont assez rugueux. Il n’est pas très long, le trafic n’est pas simple à gérer, mais je pense que c’est l’un des tracés les plus compliqués sur lequel j’ai eu à rouler »
Ce n’est pas tout !Certes, Norman Nato a dû apprendre les 4,088 km de Road Atlanta, mais il a aussi du se familiariser avec pas mal d’autres choses.« Je suis arrivé le mardi soir. Il a fallu faire une position avec deux pilotes qui sont plus grands et plus balaises que moi, le compromis a donc été compliqué à trouver. Les pneus ne sont pas préchauffés car il n’y a pas de couvertures chauffantes ni de cabane. J’ai aussi découvert la Ligier avec, en plus, le moteur turbo Nissan. En plus, c’est une conduite à droite. j’ai dû aussi assimiler le circuit, mais aussi toutes les règles propres à l’IMSA. Lorsque j’ai, pour finir, vu la liste des engagés avec les noms des pilotes qui la composent, je me suis dit qu’il fallait que je me mette tout de suite dans le rythme. Je l’ai trouvé assez rapidement finalement car j’ai signé le meilleur temps de la séance d’essais de nuit !”
Au final, le Français termine 11e de la course, mais le plus important n’est pas là. « Ce fut une superbe expérience. J’ai adoré l’atmosphère et le championnat, j’ai été très bien accueilli. C’est différent de l’Europe. C’est beaucoup plus ouvert sur pas mal de domaines et aussi pour les fans. J’aimerais pouvoir trouver un volant pour y disputer quelques courses l’année prochaine car je me suis vraiment fait plaisir. Rouler en Europe et aux Etats-Unis serait l’idéal. »
Avant tout cela, il reste une course à disputer pour Norman Nato et ses deux coéquipiers, Paul Petit et Olivier Pla (ORECA 07 #24) : la finale ELMS à Portimão ce week-end. En jeu, la place de vice champion !