Vainqueur des 4 Heures du Castellet 2018 sur une ORECA 07 alignée par Racing Engineering et partagée avec Paul Petit et Olivier Pla, Norman Nato n’a pas mis longtemps à se mettre dans le bain des courses d’Endurance. L’ancien pilote GP2 s’est vite acclimaté à la discipline avec en prime une très belle prestation au Petit Le Mans pour ses débuts en IMSA au volant d’une Nissan-Onroak DPi. Malgré le fait de faire partie des meilleurs pilotes LMP2 du moment, Norman Nato ne dispose pas d’un programme complet cette année. Comme quoi le sport automobile est parfois étrange.
En attendant un programme plus complet, Norman Nato n’a que trois courses à son programme avec les deux premières manches ELMS chez G-Drive Racing et les 6H de Spa (WEC) chez TDS Racing, à chaque fois en pigiste de luxe.
Le Cannois a découvert l’Aurus 01/G-Drive Racing lors des Essais Officiels ELMS au Paul Ricard. “Les essais ont été positifs”, nous a confié Norman Nato. “Nous avons passé le programme d’essais prévu. La première journée a surtout été consacrée à des simulations de course. C’est dur de savoir où nous en sommes par rapport à la concurrence. La particularité du Paul Ricard est que le vent peut faire varier les chronos et durant la journée, avec des écarts qui peuvent aller jusqu’à 0.5s. Il nous reste encore un peu de travail mais les essais ont été positifs.”
Norman Nato s’est montré le 6e pilote le plus rapide des deux journées de roulage à seulement 0.6s du chrono de référence. “Nous ne nous sommes pas focalisés sur la qualification”, précise le pilote G-Drive Racing. “L’idéal est d’être dans le top 3 ou 4. Tout se jouera en course. Ici, les pneus avant se dégradent plus qu’ailleurs, ce qui fait qu’on doit tout faire pour gérer la chose mieux que les autres.” 1905 km ont été bouclés durant les deux journées de roulage au Paul Ricard par l’Aurus 01.
Après les 6 Heures de Spa, Norman Nato est sans volant, ce qui veut dire pas de 24 Heures du Mans (en 2018, il était sur la Dallara P217/SMP Racing, ndlr) : “Je suis déjà content de pouvoir rouler en LMP2 avec G-Drive Racing et TDS Racing. Je discute pour Le Mans avec des équipes mais il n’y a rien de finalisé. C’est assez frustrant de ne pas avoir quelque chose de concret, surtout après la belle saison 2018. Avant d’arriver ici, j’avais seulement deux journées de roulage depuis la finale ELMS de Portimao, contrairement à beaucoup d’autres pilotes qui avaient déjà plusieurs courses à leur actif. L’hiver a été long même si la Formula E me prend beaucoup de temps car je roule sur simulateur et je suis présent sur quelques meetings.” Norman Nato a été nommé pilote de réserve Venturi.
Vu la très belle campagne 2018 de Norman Nato, on aurait pu penser que des équipes de pointe auraient fait appel à ses services, ce qui malheureusement n’a pas été le cas : “Mon téléphone n’a pas sonné cet hiver. C’est moi qui ait fait les démarches pour trouver quelque chose. C’est frustrant car j’estime avoir montré de belles choses en Europe et aux Etats-Unis. 2018 a été pour moi une très bonne année pour mes débuts en prototype avec du roulage sur une ORECA 07, une Dallara P217 et une Nissan-Onroak DPi. Mon objectif est d’avoir un programme complet.”
Si Norman Nato prend beaucoup de plaisir en prototype, aucune porte n’est fermée : “Je suis ouvert à tout, que ce soit en GT ou en prototype, du moment que je puisse rouler dans de bonnes conditions. A moi de décrocher de bons résultats pour arriver à mes fins. J’ai trois courses pour montrer ce que je sais faire. Les autres pilotes ont déjà 25 journées de roulage derrière eux, moi seulement 4. L’Endurance est pour moi une très belle découverte. Je prends beaucoup de plaisir dans la discipline. Arriver à combiner un programme Europe/Etats-Unis serait l’idéal pour moi.”
Un nouveau challenge attend tout de même le jeune pilote âgé de 26 ans : “Je vais participer au développement du nouveau prototype à l’hydrogène. J’attaque le roulage la semaine prochaine. C’est une nouvelle expérience pour moi mais je suis très content de participer à une filière promise à un bel avenir.”