La deuxième course du week-end du Nürburgring a certainement été une des plus belles de la saison en dépit d’une domination sans partage des Audi RS 5 DTM, que ce soit en qualifications ou en course. Les pilotes Audi ont su pimenter les débats, avec dix dernières minutes de course passionnantes.
A l’issue de cette antépénultième course de la saison, avant les deux dernières à Hockenheim, on connait désormais le champion. C’est René Rast (Audi/Rosberg #33) qui retrouve le titre qu’il avait déjà décroché en 2017, bien qu’il ait dû se contenter aujourd’hui de la troisième place.
Qualifications
Le festival Audi avait commencé, les RS 5 DTM réalisant les six meilleurs chronos. Les Audi du Team Rosberg partaient toutes deux en première ligne, avec la pole position pour Jamie Green (Audi #53) en 1. 20.032, un tout petit millième de seconde que René Rast (Audi #33), mais suffisant pour priver le pilote allemand des deux points de la pole qui auraient encore pu accroître son avance sur Nico Müller.
La deuxième ligne associait Mike Rockenfeller (Audi/Phoeix #99) et Robin Frijns (Audi Abt Sportsline #4) et la troisième Jonathan Aberdein (Audi/WRT #27), une nouvelle fois convaincant, et Loïc Duval (Audi/Phoenix #28).
Suivaient ensuite cinq BMW M4 DTM, celles de Timo Glock (BMW/RMR #16), Marco Wittmann (BMW/RMG #11), Bruno Spengler (BMW/RMG #7), Sheldon Van der Linde (BMW/RBM #31) et de Philipp Eng (BMW/RMR #25).
Nico Müller était le grand perdant de ces quaifications, avec seulement le quatorzième chrono, obérant encore plus ses chances dans l’optique du championnat. Les Aston Martin Vantage DTM fermaient la marche et Paul Di Resta (R-Motorsport #3) était même forfait pour cette deuxième course.
Course
Green prenait un bon départ et conservait la première place devant Rast, malgré une belle tentative de l’Allemand, et Rockenfeller, alors que Loïc Duval avait réussi un superbe envol et était quatrième, devant Frijns et Aberdein.
Timo Glock allait ensuite semer un peu la panique dans le milieu du peloton, en partant en tête-à-queue, mais personne ne le percutait.
Après le tête-à-queue de Glock, Wittmann, septième, était le meilleur opposant des Audi, alors que Nico Müller, après cinq tours de course seulement, était remonté en dixième position.
Rast était le premier pilote du groupe de tête à marquer son pitstop, alors que Müller l’avait effectué au dixième tour, deux boucles plus tôt que l’Allemand. Green s’arrêtait à son tour et Rockenfeller était provisoirement leader devant Duval, Frijns et Aberdein. Le français stoppait au 15ème tour, imité peu après par Frijns, ce qui permettait à Wittmann d’occuper la troisième place. Rockenfeller retardait au maximum son arrêt et au 22ème tour, il était toujours leader devant …deux Aston Martin, celles de Ferdiand von Habsburg (R-Motorsport #2) et de Daniel Juncadella (R-Motorsport #2), les seuls avec Rockenfeller à ne pas s’être encore arrêtés. Von Habsburg allait même prendre la tête après l’arrêt de Rockenfeller au 23ème tour !! Müller était remonté en sixième place, mais il était attaqué et doublé par Robin Frijns.
Au 25ème tour, Juncadella, le seul à ne pas avoir encore passé par la pitlane, précédait Green, Rast, Duval, Frijns, Müller, Rockenfeller et Aberdein.
Les choses les meilleures ont une fin et Juncadella devait à son tour rentrer, laissant sept Audi aux sept premières places. Frijns passait Duval et la troisième place provisoire. La fin de course était palpitante. Müller revenait peu à peu dans le sillage de l’Audi de Duval. Un peu plus loin, Aberdein passait lui aussi à l’offensive et dépassait Rockenfeller. Alors que Green était un solide leader, Frijns était survolté et menaçait Rast.
Il portait une attaque imparable et s’emparait de la deuxième place.
Müller se rapprochait de Duval mais le Français résistait bien, Aberdein en profitant pour rejoindre les deux hommes. Duval parvenait à prendre quelques longueurs sur Müller mais Aberdein réussissait à prendre le meilleur sur Müller qui perdait ainsi des points précieux.
La course n’était pas tout à fait jouée car Frijns, insatiable, jouait son va-tout et se lançait à l’abordage sur Green.
Il parvenait, l’espace d’un virage, à passer devant, mais à la relance Green reprenait le dessus et franchissait la lige d’arrivée avec quatre dixièmes d’avance sur le Néerlandais, Rast terminant troisième, ce qui était suffisant pour lui assurer le titre.
Il totalise 279 points contre 223 à Müller. Le suisse peut mathématiquement revenir à la hauteur de Rast en marquant 56 points, à la condition expresse de remporter les deux courses (50 points), de faire les deux pole positions (4 points) et de faire les deux meilleurs tours en course (2 points), à condition que Rast n’en marque aucun. Mais, même à égalité de points, Rast, déjà fort de cinq victoires, devancerait au nombre de succès Nico Müller qui n’en a remporté que deux jusqu’ici.
Les classements du meeting du Nürburgring sont ici