Après une saison 2017 forte en émotion, vice champion LMP2 en WEC, vainqueur des 24 Heures du Mans en catégorie LMP2 avec le Jackie Chan DC Racing et un rôle de titulaire pour Bentley en GT3, Oliver Jarvis poursuit sa carrière aux Etats-Unis.
Le Britannique est impliqué cette année dans le programme Mazda Team Joest en WeatherTech SportsCar Championship. Il revient sur son début de saison et sur les 12 Heures de Sebring, course qu’il a mené et qu’il a terminé 6e avec Tristan Munez et René Rast (Mazda RT24-P n°77). « Nous avons eu un début de saison difficile aux 24 Heures de Daytona. Je fais partie de ce programme depuis peu mais je peux affirmer que nous avons fait de gros progrès. Beaucoup de gens ont pensé que nous serions compétitifs tout de suite, mais ça ne fonctionne pas comme ça en sport automobile, surtout avec les grosses équipes qui sont face à nous. Nous savions que ce serait dur au début. A Daytona, nous avons montré que la performance était là, mais que nous devions travailler sur la fiabilité. Nous sommes dans la bonne direction comme on a pu le voir à Sebring où nous avions une très bonne Mazda RT24-P, capable de se battre aux avant-postes. Elle était vraiment compétitive et c’est un énorme pas en avant par rapport à Daytona. De plus, je pense que tous nos problèmes peuvent être rapidement résolus. Nous avons montré à tout le monde que nous avons la performance, le potentiel, et que la fiabilité était bien meilleure. En un an, la voiture a gagné trois secondes, c’est très positif. La voiture est vraiment rapide, l’équipe est l’une des meilleures au monde. Je sais que nous allons être en mesure de monter sur le podium mais aussi de gagner des courses dès cette année.»
Par contre, il y a peu de chance de revoir Oliver Jarvis en WEC cette saison. « Actuellement, je ne pense pas disputer la Super Saison 2018/2019 WEC. Il y a plusieurs clashs avec le WeatherTech SportsCar Championship. De plus, c’est une année assez inédite pour le WEC. Il y a plusieurs bonnes équipes LMP1, mais ils ont besoin de quelqu’un qui s’implique à temps complet, pour une saison entière. Pour le moment, avec les clashs, je devrais manquer Spa et Fuji en WEC. Quand il n’y a déjà que cinq courses et que vous devez en manquer deux, c’est compliqué… »
Il devrait aussi manquer les 24 Heures du Mans, course où il a pourtant remporté la catégorie LMP2 l’an dernier, étant même à deux doigts de gagner au classement général. « Je devrais aussi rater Le Mans, c’est dommage car j’adore cette course. De nouveau, faire que les 24 Heures du Mans ne me semble pas envisageable pour les mêmes raisons, les équipes vous veulent pour la saison complète. Il faudrait qu’au Mans on accepte quatre pilotes, comme à Daytona. Dans ce cas là, ce serait facile pour moi ! De plus, je ne veux pas les faire dans n’importe quelles conditions. Je veux être dans une bonne voiture, une auto capable de gagner. C’est vraiment dommage ! Je suis ravi de notre victoire l’an dernier même s’il reste un goût d’inachevé, car j’aurais voulu la gagner au général. Nous avons pourtant atteint l’objectif que nous avions et même plus, cependant à une heure de la fin, il nous restait encore une chance de gagner au général. Et faire ça avec une LMP2 aurait été fantastique. Ce fut un peu le sentiment de joie et aussi d’un peu de déception. »
Avant d’aller à Sebring, Oliver Jarvis s’est offert un week-end en Stock Car Brésil. Il était associé à Antonio Pizzonia et s’est montré ravi de cette première expérience « C’est un championnat fascinant. Les voitures sont basées sur des DTM de 2008. Il n’y a pas beaucoup de technologie, pas beaucoup d’appui aérodynamique mais il y a 36 voitures. Les courses sont disputées. Nous n’avons pas eu la course que nous voulions car je partageais la voiture avec un autre pilote. Il y a un pilote à l’année et des gens comme moi, des invités. Nous avons eu un souci à un arrêt au stand qui nous a fait perdre du temps. Dommage un top 6 était envisageable. Ce fut une superbe expérience de rouler dans ce championnat, au Brésil, à Interlagos. J’aimerais bien y retourner ! »L’année dernière, Oliver Jarvis était aussi impliqué en Blancpain GT Series pour le compte de Bentley. Il est là non plus pas certain de le revoir. « J’avoue que je n’ai pas bien étudié le calendrier 2018 car je cherchais des solutions pour concilier WeatherTech SportsCar Championship et WEC. C’était ma priorité. J’aurais pu continuer avec Bentley mais la chose chose qu’il n’autorisait pas était de rouler pour un autre constructeur, j’ai donc dû dire non. Cependant, les 24 Heures de Spa et du Nürburgring sont des courses incroyables, et si j’ai l’opportunité de les faire, j’irai ! »