Oliver Turvey (CEFC TRSM Racing) : “J’adore l’Endurance” !”

#5 CEFC TRSM RACING (CHN) GINETTA G60 LT P1 MECACHROME LMP1 CHARLES ROBERTSON (GBR) DEAN STONEMAN (GBR)

Oliver Turvey a un double programme cette année. En plus d’être 3e pilote pour McLaren en F1, il est engagé en Formule E avec l’équipe NIO et en Championnat du Monde d’Endurance avec CEFC TRSM Racing (Ginetta G60-LT-P1). Le Britannique n’a malheureusement pas pu rouler ce week-end mais espère bien prendre le volant de la voiture pour les 24 Heures du Mans, épreuve qu’il a gagné en 2014 (LMP2).

Pouvez-vous nous faire le point sur votre début de saison en Formule E ?

« Nous avons fait un vrai pas en avant en termes de performance par rapport à la précédente saison. Nous sommes plus forts lors des qualifications et en course. Je me suis qualifié dans le Top 10 à chaque fois et je suis en lice pour le podium à chaque épreuve. Nous avons connu quelques petits soucis mécaniques en début de saison qui nous ont coûté quelques bons résultats. Je suis monté sur le podium à Mexico, mon premier en Formule E, mais aussi le premier de l’équipe. Je suis ravi de ces résultats car le niveau dans cette discipline est de plus en plus élevé et celui des pilotes est impressionnant cette année. »

Avez-vous profité d’une opportunité pour revenir en endurance ou était-ce une vraie envie ?

« Depuis que j’ai fait de l’endurance et disputé les 24 Heures du Mans en 2013, j’ai appris à aimer cette discipline. Je suis monté sur la plus haute marche au Mans en LMP2 en 2014 et j’ai fini 2e en 2015. J’adore l’Endurance. Je suis même allé courir au Japon en Super GT, qui se rapproche de la discipline. J’ai toujours gardé un œil sur le WEC et lorsque l’occasion avec Manor s’est présentée, je l’ai saisie. Piloter en LMP1 et me battre pour la victoire au général a toujours été mon objectif. Je suis donc ravi d’être là ! »

Vous venez de mentionner votre victoire au Mans. Que gardez vous en tête de votre victoire en 2014 (Zytek Jota Sport avec Harry Tincknell et Simon Dolan) ?

«  Ce fut un moment très spécial car une semaine avant la course, je n’étais pas prévu dans l’équipage. J’ai été appelé au moment des essais qualificatifs. Je n’avais pas piloté l’auto avant, j’ai juste fait quelques tours avant la course et me suis aligné directement en course. Ce fut une course folle, mais ce fut génial de me retrouver tout en haut du podium après une telle épreuve, d’autant plus que j’ai pris la tête dans mon dernier relais. L’écart est faible à l’arrivée et ce fut un sentiment spécial de franchir la ligne d’arrivée. Les 24 Heures du Mans sont une course folle, je suis heureux d’y retourner. »

Pour mémoire, Oliver Turvey a été appelé par Jota Sport pour suppléer Marc Gené pour remplacer Loïc Duval sur l’Audi R18 TDi après son accident aux qualifications des 24 Heures du Mans 2014.

Vous êtes de retour en endurance. Quel est votre sentiment sur cette auto ?

« Je ne l’ai pas encore pilotée ! C’est une toute nouvelle voiture créée par Ginetta, un constructeur britannique, et gérée par une écurie britannique également, Manor. Elle a l’air vraiment bien. Nous devons apprendre cette auto et accumuler les kilomètres. Je suis vraiment fier de faire parti de ce projet. »

Il s’agit d’une toute nouvelle voiture. Le but pour le moment est de parcourir  des kilomètres ou vous êtes-vous fixé des objectifs ?

« Vous souhaitez toujours être compétitif et gagner lorsque vous vous alignez sur des courses. Cependant, en LMP1 cette année, il sera difficile de gagner face à un constructeur comme Toyota. Par contre, parmi les équipes privées, nous souhaitons toujours faire partie des meilleurs. En attendant, nous devons rouler pour comprendre l’auto et en tirer le maximum »

Les deux Ginetta G60-LT-P1 de l’équipe CEFC TRSM Racing n’ont finalement pas pris le départ car les fonds promis par le partenaire chinois ne sont pas arrivés !

La prochaine étape sera en France, pour les 24 Heures du Mans. Pensez vous que cette course arrive trop tôt pour vous ?

« (rires) Tout le monde aimerait plus de préparation surtout face à une course aussi dure. Nous donnerons le meilleur de nous-mêmes. C’est une course tellement longue, tout peut arriver en 24 heures Nous l’avons vu ces dernières années avec des concurrents qui gagnaient ou perdaient dans les ultimes tours. »