Olivier Pernaut a la double casquette de pilote et de team manager puisqu’il dirige l’écurie Orhès Racing. Sa structure vient d’annoncer qu’elle allait engager deux Ligier JS 2R en Ligier European Series. Nous avons fait le point avec le champion de France FFSA GT 2015 sur son programme 2021 et ses projets…
Pourquoi avoir décidé de rouler en Ligier European Series cette année ?
« Nous avons déjà six Ligier JS2 R chez nous donc c’est plus facile de s’engager dans ce genre de championnat. Nous sommes assez proches de Ligier depuis deux ans maintenant, depuis que nous avons investi dans ces autos que l’on trouve formidable. En 2020, nous étions bien engagés en Ligier JS Cup, mais nous avons suivi les Ligier European Series. On a vu que c’était pas mal même s’il manquait de voitures. Je pense que cette année, il y en aura plus. J’adore aussi le calendrier de ce championnat (et de l’ELMS), c’est bien réparti dans l’année, cela nous fait découvrir un autre monde et les circuits sont juste dingues ! »
Quels pilotes rouleront dans cette série pour Orhès Racing ?
« Mathieu Martins vient d’annoncer qu’il serait notre premier pilote. Nous sommes contents de pouvoir l’accompagner. Il a commencé chez Orhès Racing, il a fait beaucoup de Fun Cup, beaucoup de JS2 R et, l’an dernier, il a disputé les Ligier European Series, mais dans une autre équipe (M Racing), car nous ne nous sentions pas prêts et n’avions pas envie d’y aller. Il a souhaité revenir chez nous pour 2021 et nous en sommes ravis. »
Mais ce sont bien deux autos que vous allez engager …
« Oui, la première est bouclée et nous travaillons sur la 2e. Le but est bien d’en aligner deux, de gagner des courses et aussi décrocher ce championnat. Nous comptons d’ailleurs sur Mathieu pour le faire, mais nous verrons quelle sera la concurrence. Je ferai peut être le 2e pilote si nécessaire et avec grand plaisir. Après si on trouve un pilote, il roulera à ma place, pas de souci ! »
Y-a-t-il d’autres programmes pour l’équipe ou pour vous ?
« Nous continuons les Fun Racing Cars c’est-à-dire la Fun Cup et la JS Cup. Nous y sommes depuis toujours. Les circuits sont aussi très sympa et il y a pas mal de temps de roulage. Nous y avons une grosse clientèle puisque nous engageons 12 voitures, 6 Fun Cup et 6 JS2 R, tout cela sur le même week-end ! Nous sommes un gros team, cela représente trois semi-remorques, 25 mécanos, 40 à 45 pilotes sur certains meetings et nous n’allons pas arrêter cela, c’est certain. Nous avons pas mal de pilotes qui adorent cette ambiance. Nous ferons aussi les 25 Heures de Spa en Fun Cup. »
Faire du LMP3 est-il dans vos projets ?
« Oui, je ne peux pas cacher que nous avons envie d’évoluer et que nous avons des idées de LMP3. J’ai eu l’occasion d’essayer il y a peu une Ligier JS P320 et je peux vous dire que c’est juste une voiture magique. Alors pourquoi pas passer dans cette catégorie dans un avenir assez proche, j’espère ! »
L’ELMS et la Michelin Le Mans Cup feront-ils partie de vos futurs projets ?
« Tout à fait surtout que ces championnats sont avec les Ligier European Series. Nous avons des idées derrière la tête, c’est pour cela que nous souhaitons nous intégrer dans ces beaux championnats. Nous avons envie de franchir un cap, de nous orienter vers ce type de course d’endurance qui me font vraiment rêver. »
Les 24 Heures du Mans sont-elles dans le coin de votre tête ?
« Quand on est passionné de course automobile, forcément, on y pense ! Mais on ne veut pas mettre la charrue avant les bœufs, on a toujours su construire les choses, se lancer dans certains programmes puis les arrêter pour des raisons économiques. Nous avons déjà fait beaucoup de choses comme la Lamera Cup, la Mitjet 2 litres en Sprint et en Endurance, de la Nascar (Whelen Euro Series, ndlr). Il faut juste faire les choses progressivement et prudemment. »
Ce serait sous l’entité Orhès Racing ou que pour vous ? Ou les deux ?
« Le Mans, c’est magique ! C’est le rêve de tout team, de tout pilote, donc ce serait pour les deux. Evidemment en tant que pilote, j’en ai envie. J’y suis allé en spectateur des dizaines de fois. Quand j’étais petit, j’y allais avec mon père et on dormait dans la voiture sur le parking. Ensuite, j’y ai assisté avec des copains. Je pense ne pas avoir raté d’éditions sauf la dernière qui était à huis clos. Donc je rêverais de les faire en tant que pilote et en tant que team, mais est ce que tous les rêves se réalisent , Je n’en sais rien, mais c’est bien d’en avoir ! »
Un retour en FFSA GT est-il prévu ? Pourquoi ne pas y être revenu depuis 2019 ?
« En 2020, nous étions en train de bien avancer au niveau de la constitution de l’équipage, mais nous avons vite été arrêtés par la Covid-19. Nous avions bien avancé, mais rien d’était encore fait puis tout s’est arrêté. Ensuite, ils ont refait un calendrier moins « sexy », mais ils ont fait ce qu’ils ont pu, pas de souci là-dessus, mais il n’y avait plus Pau-Ville ni Spa. Tout ceci a fait que nous n’avons pas réussi à monter ce programme ni trouver les clients intéressés pour venir rouler dans ce championnat. Donc come je l’ai dit, nous nous sommes concentrés sur la JS Cup, la Fun Cup et le Tour Auto. Cette année, nous avons décidé de raccrocher le GT4, de tourner la page et de passer à autre chose pour le moment. Nous laissons les gros teams faire leur business. On comptait quand même cinq autos chez Saintéloc Racing, quatre chez AKKA-ASP Team et chez CMR je ne sais combien en 2020. Nous n’avons pas trouvé notre place en tant que petite structure. De plus, nous n‘avions pas la clientèle pour faire rouler plusieurs GT. »
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