Pour sa deuxième saison en tant que pilote officiel Ford Performance, Olivier Pla a connu du bon et du moins bon. Si la performance de la Ford GT qu’il partageait avec Stefan Mücke a toujours été là, le tandem de la #66 n’a pas été épargné par la malchance. Les deux dernières courses de la saison (Shanghai, Bahrain) pouvaient tomber dans l’escarcelle du duo franco-allemand mais la course en a décidé autrement. Le Toulousain compte bien sur la Super Saison 2018/2019 pour jouer le haut de l’affiche, toujours en compagnie de Stefan Mücke. Avant cela, on va retrouver Olivier Pla à Daytona et Sebring où il va piloter une des deux Nissan-Onroak DPi/Tequila Patron ESM avec la ferme envie de monter sur la plus haute marche du podium.
La saison 2017 a connu des hauts et des bas ?
“La performance a toujours été au rendez-vous mais la saison a été dure. Sans chercher d’excuse, nous n’avons pas fait une course sans pépin à l’exception de Spa. A Silverstone, nous étions en tête mais un safety-car a remis la voiture soeur en selle. A Shanghai, nous dominions jusqu’à un problème de portière. Tous ces pépins ont masqué notre potentiel. Pourtant, l’équipe a fourni un très bon travail et la voiture a parfaitement fonctionné. J’ai pris beaucoup de plaisir à rouler. 2017 n’a pas répondu pleinement à nos attentes. Nous avons connu notre lot de malchance et tout va être mis en place pour que la chance soit de notre côté en 2018.”
L’arrivée de la Balance de Performance automatique va dans le bon sens ?
“C’est un pas en avant par rapport à 2016. Ce qui a été mis en place va dans le bon sens mais le système a ses limites. Ford a joué franc jeu à Silverstone lors du coup d’envoi de la saison, ce qui n’a pas été le cas de tout le monde. Les 20 kg après Le Mans ont fait du mal, si bien qu’il a fallu composer avec. On note tout de même que les autos sont plus proches les unes des autres mais il est toujours possible de jouer. On a joué carte sur table. Il y avait 80 kg d’écart entre Aston Martin et Ford, ce qui a compliqué les choses sur un relais.”
La nouvelle règle de limitation des pneumatiques a modifié la stratégie ?
“Personnellement, je ne suis pas fan d’avoir quatre trains de pneumatiques pour six heures. Deux trains supplémentaires ne vont pas changer drastiquement le budget quand on s’adresse à des constructeurs. C’est du nivellement par le bas. Un pilote veut pouvoir pousser autant qu’il le peut en piste sur un relais complet. Cette nouvelle donne complique les choses sur les pistes abrasives. On peut se faire passer par des GTE-Am qui sont en pneus neufs alors que nous sommes obligés de composer avec deux relais avec les mêmes gommes.”
Il faut s’attendre à une belle bagarre en 2018 avec dix autos pour la gagne en GTE-Pro. Vous êtes favorable à une course qualificative entre GTE la veille des 6 heures ?
“L’arrivée de BMW et la nouvelle Aston Martin vont donner un souffle nouveau à la classe GTE-Pro. On va voir comment vont s’étalonner les autos. Disputer une course qualificative est bien pour le show mais je pense pas que cela va dans le bon sens. On a des autos taillées pour les courses longues. L’idée de base est bonne mais compliquée à mettre en place.”
Avant le FIA WEC, place au championnat IMSA avec Tequila Patron ESM. Vos ambitions sont grandes ?
“Disputer Daytona, Sebring, Watkins Glen et Petit Le Mans me ravit. C’est une belle fierté de rouler pour Tequila Patron ESM où je vais retrouver Philippe Dumas et les gens de chez Onroak. On s’attend à un gros niveau dans la catégorie Prototype. J’adore rouler aux Etats-Unis et ce programme DPi est important pour moi. Le Roar va permettre de donner une première idée des forces en présence. On va tout faire pour jouer la gagne mais ça ne sera pas simple. L’arrivée de Penske donne un peu plus de compétitivité au championnat.”
Un retour en ELMS est possible ?
“Si je peux participer au championnat dans une équipe et avec un équipage pour jouer la gagne, ce sera avec plaisir…”