Lors d’une conférence de presse Peugeot Sport organisée au moment de l’annonce des pilotes, Jean Marc Finot, patron de PSA Motorsport, et Olivier Jansonnie, directeur technique WEC de Peugeot Sport, ont répondu aux questions des journalistes. Voici quelques morceaux choisis…
Comment s’est fait le choix des pilotes ?
Jean Marc Finot : “Pour le choix de nos pilotes, nous nous sommes basés sur les performances. Nous avons donc choisi nos pilotes au niveau la vitesse, de leur fiabilité et de leur constance pendant les relais. Le lien entre tous les acteurs du projet est essentiel. Outre la performance, dans nos critères de sélection et lors de nos entretiens, nous avons beaucoup insisté sur le lien entre chacun, leur état d’esprit, leur capacité à travailler ensemble, à fédérer, stimuler et pousser l’équipe. Cet aspect humain est primordial en endurance. Il était aussi essentiel qu’ils nous démontrent leur motivation pour faire de cet engagement leur priorité et non une simple étape de leur carrière.”
“Nous avons regardé tous les championnats d’endurance sur les 5 dernières années,” complète Olivier Jansonnie.“Le résultat brut en course ne fut pas l’élément essentiel. Nous avons également étudié la vitesse, la constance et la fiabilité d’un grand nombre de pilotes. Nous voulions une composition complémentaire, éclectique mixant jeunes espoirs, pilotes expérimentés mais aussi des pilotes reconnus pour leur qualité de développement notamment en hybridation”.
Avez-vous décidé des équipages ?
Olivier Jansonnie : « Nous n’avons pas encore décidé de la façon dont nous allons associer les pilotes. Nous souhaitons d’abord les rencontrer afin de mieux les connaitre. Il y a aura pas mal de tests avant que nous commencions à courir et cela nous permettra de définir les combinaisons parfaites pour créer ces deux équipages. Nous nous assurons que nos choix sont cohérents. »
Où en est-on du développement de la voiture ?
Olivier Jansonnie : « Le but est de la faire rouler en test à la fin de 2021 et non 2022, date à laquelle on la verra en piste. Nous avons déjà communiqué des éléments sur le groupe motopropulseur et nous avons aussi assemblé le premier moteur. Nous allons faire des essais intensifs d’abord sur le groupe motopropulseur arrière avec le moteur d’abord puis la partie avant boîte de vitesses en septembre et ensuite nous assemblerons tout cela en novembre.
Pour la partie voiture, nous avons bien avancé sur la monocoque et nous passerons avant la fin de l’année la phase d’homologation et de crash test. C’est quelque chose d’important. De plus, il faudra que nous « gelions » notre voiture pour le début juin au plus tard pour produire toutes les pièces et tester la voiture. »
Quand allez-vous décider de la première course ? Après votre premier test?
Olivier Jansonnie : « Je ne pense pas que cela se décidera à l’issue du test. Il faut que nous fassions plusieurs essais et ensuite nous en saurons un peu plus. Il est nécessaire que nous emmagasinions des informations sur la voiture, qu’elle fasse des kilomètres et nous verrons alors qu’elle est son taux de fiabilité. Il ne faut pas oublier que ces LMH sont des voitures compliquées. »
Certains de vos pilotes n’ont pas de programme en Endurance cette année. Allez vous les encourager ou les aider à intégrer certains championnats ?
Jean Marc Finot : « Pour nous, bien entendu, plus ils vont emmagasiner d’expérience, mieux c’est ! Si nous avons des opportunités et si nous pouvons les aider à trouver un baquet cette année afin d’obtenir plus d’expérience, nous le ferons ! »