Cela fait deux ans que Speed Car tourne autour du titre national GT sans jamais pouvoir concrétiser même si le team alésien a décroché la couronne Equipes 2017 et le titre Am (Pilotes) 2018. Les troupes de Pascal Destembert changent de braquet cette saison avec trois Alpine A110 GT4 et une Ginetta G55 GT4. L’objectif reste le même : le titre Pilotes.
Robert Consani et Benjamin Lariche passent à l’Alpine cette saison, de même que Rodolphe Wallgren et Pierre Courroye. La troisième A110 GT4 est à l’équipage russe composé de Dmitry Gvazava et Danila Ivanov. Le team gardois fait aussi confiance à une paire russe sur la Ginetta avec Vladimir Charchiyan et Mikhail Makarovskiy.
Avant d’attaquer la première course de l’année, Pascal Destembert, le patron de l’équipe, a fait le point avec nous sur la saison à venir.
Comment se passent vos débuts avec l’Alpine A110 GT4 ?
“On repart à zéro après deux saisons passées avec la Ginetta. C’est compliqué car on découvre l’auto. Avant de venir à Nogaro, nous n’avons pu boucler qu’une seule journée d’essais. Nous avons pas mal de pilotes, ce qui fait que c’était compliqué de les faire rouler ensemble en fonction de leurs plannings professionnels respectifs. Les Alpine A110 GT4 seront au rendez-vous, cela ne fait aucun doute. Il ne faut surtout pas écarter l’Audi R8 LMS GT4 qui sera redoutable. On se sert aussi du meeting de Nogaro pour approfondir notre connaissance de l’Alpine et trouver de bons réglages. J’avais envie d’avoir des Alpine et de travailler avec Signatech. Je connais Philippe Sinault depuis très longtemps car nous avons roulé ensemble en Formule 3. Philippe et Lionel Chevalier donnent confiance.”
Le programme a été plus compliqué à monter ?
“Nous avons vite finalisé nos équipages avec comme objectif d’avoir quatre autos et pas une de plus. Nous sortons de deux belles saisons. En 2017, sans une sortie de piste, on remportait le titre et l’année passée le titre était en vue sans une casse moteur.”
Même si elle est vieillissante, la Ginetta G55 GT4 reste un bon produit ?
“La Ginetta est toujours une bonne auto même si elle est plus chère qu’on le croit à faire rouler, notamment au niveau des pièces d’usure. N’oublions pas que la G55 GT4 est une vraie voiture de course.”
Le Championnat de France FFSA GT vous plait toujours autant ?
“J’aime la course pour la course et SRO sait organiser des meetings. Quand on a un manager général comme Laurent Gaudin, on a envie de venir. On fait ce que l’on sait faire et on ne cherche pas à faire plus. Je pratique le site surf et quand je regarde les meilleurs, je n’essaie pas de faire mieux qu’eux à tout prix.”
Vous savez que la catégorisation de pilotes fait partie des discussions dans le paddock…
“Selon moi, l’idéal serait de mettre qui on veut dans les voitures pour la vitrine de l’équipe. Pourquoi pas faire rouler les gentlemen entre eux avec bien entendu un podium dédié. Je pense qu’un virage se prend. Pourquoi mettre obligatoirement un gentleman dans chaque équipage ? Il faut trouver les bons pilotes, qu’ils s’accordent entre eux. L’hiver est long…”
Le produit GT4 reste intéressant ?
“Attention à ce que les prix ne montent pas trop. On commence à arriver à des sommes du GT3 de l’époque sauf que c’était des GT3 et non des GT4. Il faut tenir compte du marché français avec des pilotes qui ont un budget de 80 000 euros, pas plus. Les autres sont en GT3 ou LMP3. Il faut vraiment avoir un objectif comme on a pu le faire avec Vincent Abril qui est maintenant pilote professionnel. Le GT4 doit être un passage avant de devenir Pro. J’avais de suite conseillé à Vincent de rouler en GT et on voit le résultat.”