Fidèle parmi les fidèles au Championnat de France FFSA GT depuis les débuts de l’ère GT4 en 2017, Team Speed Car était absent à Nogaro. L’écurie alésienne de Pascal Destembert opte pour la GT4 European Series cette saison avec une paire d’Audi R8 LMS GT4.
Robert Consani et Benjamin Lariche seront associés sur une des deux autos, la seconde étant pour Pierre Courroye et Thomas Hodier. Les Audi font dans le rose pour ce programme européen. Toutefois, la porte du FFSA GT n’est pas fermée puisqu’une R8 LMS GT4 est attendue à compter du meeting de Magny-Cours. Pour l’emblématique patron de Team Speed Car, ce passage en Europe est un pas en avant.
Tout est prêt chez Team Speed Car ?
“J’ai envie de dire que oui. Nous avons pas mal roulé en essais, mais une équipe veut toujours plus de roulage. Il faut au moins deux saisons pour maîtriser parfaitement une auto. Cette année, nous découvrons l’Audi R8 LMS GT4. La grosse lacune reste le pneu arrière en appui. Les Audi étaient transparentes à Nogaro.”
Vous êtes satisfait du passage à l’Audi ?
“Nous avons fait le choix de l’Audi pour différentes raisons. Déjà, il faut savoir que l’auto est rentable. Sur 2500 km/auto, nous avons juste changé les freins. L’Alpine A110 GT4 est une très bonne auto, mais elle n’a pas répondu à mes attentes. Nous avons pourtant toujours été aux avant-postes. Le support en Europe n’était pas prévu. Mon ADN est de gagner les courses, pas uniquement de participer. Je fais cela depuis 1986.”
Cette année, vous allez vous confronter à de nouveaux adversaires…
“Il y a tout de même pas mal d’équipes françaises dans le championnat européen. Nous sommes contents de rejoindre la GT4 European Series où nous espérons être dans le coup. Je suis fidèle à mon choix hivernal et je pense que c’est mieux pour nous.”
Team Speed Car est régulièrement devant. C’est plus facile pour boucler les équipages ?
“En arrivant des coupes de marques, je pensais que ça allait gagner en GT. C’est ce qui s’est passé en GT3, mais personne n’est venu. Nous aurions dû aller en Europe dans la série Sprint avec Vincent Abril du temps du GT3. Sur ce coup, j’ai été trop frileux. Peut-être que ça nous aurait ouvert d’autres portes.”
Ne pas rouler à Nogaro a été un crève-coeur ?
“C’est une tradition d’aller rouler à Nogaro. J’y vais chaque année depuis que je fais de la compétition. C’était sympa de voir deux de mes anciens pilotes (Castelli/Wallgren, ndlr) gagner les deux courses. Bon, j’aurais préféré qu’ils gagnent dans mon équipe (rires).”
La préparation pour l’Europe est identique à celle de la France ?
“Oui même si nous allons devoir prendre nos marques. Nos pilotes sont habitués à rouler sur les circuits français. Il n’y a pas de secret, plus tu roules, plus tu es compétitif. Il faut aussi continuer la découverte de l’Audi.”
Vous êtes maintenant un spécialiste des GT4…
“Nous avons trois Audi R8 LMS GT4 à l’atelier. Il nous reste deux Ginetta G55 GT4 (la rose de Consani/Lariche a été vendue, ndlr) et trois Alpine A110 GT4. L’équipe a changé trois fois de GT4 en quatre ans.”
On sait que vous aimez faire rouler de jeunes pilotes. Le TC France est taillé sur mesure pour Team Speed Car ?
“Pourquoi pas. Cependant, tous les jeunes ne sont pas milliardaires. Il faut donc les faire rouler sur des autos amorties où on dispose de pièces de rechange. S’il faut acheter une auto à 100 000 euros, ce n’est pas pour moi…”