Pascal Rauturier, le patron de Graff, revient sur un circuit qui lui a souri en 2018. En effet, son équipe est montée sur la 2e marche du podium des LMP2 avec l’ORECA 07 #39 pilotée par Jonathan Hirschi, Tristan Gommendy et Vincent Capillaire. Cette année, l’équipage sera le même avec comme objectif de finir…le mieux placé.
Commet se sont passées vos deux premières manches ELMS au Castellet et à Monza ?
« Nous avons découvert les pneus au moment du Paul Ricard car nous sommes passés de Dunlop à Michelin. La piste française étant plus favorable aux gommes Michelin, nous avons été plutôt compétitifs. Sur ces deux courses, nous avons été dans le coup, mais avons manqué de réussite pour différentes raisons. Le niveau est tellement relevé qu’il faut faire quelque chose de parfait, ce que nous n’avons pas su faire. Le niveau de performance est là, nous avons mené la course de Monza pendant près de deux heures, nous sommes dans le coup pour jouer aux avant-postes, donc satisfaits du travail qui a été fait. »
Vous aviez deux autos en ELMS. Pourquoi plus qu’une seule en 2019 ?
« Nous avons eu des demandes pour la 2e voiture, mais elles se sont faites tardivement et du coup il n’y avait plus de place. Donc sur les deux engagements ELMS que nous avions par le passé, il y en a un que nous avons basculé en LMP3 pour RealTeam où Graff est exécutant pour cette écurie. »
Votre 3e pilote en ELMS est Alexandre Cougnaud. Comment progresse-t-il ?
« Il aurait dû être sur la 2e voiture au Mans que nous n’avons pas eue. Il progresse vraiment bien, il connaît bien l’équipe, les autres pilotes, le LMP2 maintenant et le passage de Dunlop à Michelin l’a bien aidé aussi. Nous espérons qu’à l’avenir il sera dans cette 2e voiture et qu’il continuera avec nous. Cette année, aux 24 Heures du Mans, il sera présent en qualité de pilote réserviste. »
Pourquoi n’avez-vous engagé qu’une seule voiture aux 24 Heures du Mans contre deux l’an dernier ?
« Comme on le sait, il y a eu 75 demandes et nous tournions autour de la 70e place. Elle a donc été rejetée. Nous sommes ravis d’être aux 24 Heures du Mans, mais déçus de ne pas avoir deux autos. Il y a un tel engouement autour de cette épreuve qu’il n’est pas possible de prendre tout le monde. »
Vous avez terminé 2e des LMP2 en 2018. Quels sont les objectifs pour cette édition ?
« Nous avons renouvelé notre équipe avec Tristan (Gommendy), Vincent (Capillaire) et Jonathan (Hirschi). Ce sera la 11e participation pour Tristan, la 7e de Jonathan et la 6e de Vincent, nous avons donc un équipage expérimenté avec plus de 20 éditions au compteur. Nous savons très bien que cette épreuve est dure, redoutable. Nous allons essayer de faire de bons essais dimanche, de bien comprendre les gommes Michelin sur le tracé du Mans. Nous ne sommes pas là pour nous fixer des objectifs, nous ne souhaitons pas mettre une pression pas possible aux pilotes et à l’équipe. Nous sommes surtout présent pour bien faire notre travail. Si on est encore en course au petit matin, que nous ne faisons pas d’erreur, on saura être là pour bien finir la course. Nous savons que nous avons signé un super résultat l’an dernier et que faire aussi bien ou mieux est un challenge très relevé ! Nous voulons juste finir la course, être prudent tout en ayant un bon rythme, que les pilotes avec toute leur expérience soient clairvoyants et aient une bonne anticipation sur les dépassements, pas d’accrochage… En gros, une course limpide qui nous permettrait de décrocher un bon résultat.»
Le même week-end, vous devrez aussi gérer Road To Le Mans…
« Oui tout à fait. Nous avons quatre voitures engagées dans cette compétition. Déjà les deux Norma M30 qui courent à l’année en Michelin Le Mans Cup (Eric Trouillet et Adrien Trouillet sur la #9, Adrien Chila et Nicolas Schatz sur la #39) et qui ont prouvé qu’elles pouvaient être aux avant-postes comme à Monza, plus une autre Norma M30 So24 avec Natan Bihel et Cyril Denis, des pilotes locaux, et une Ligier JS P3 pour Sébastien Page et Matthias Kaiser qui roulent d’habitude en Ultimate Cup. Ils vont découvrir Road To Le Mans et cette ambiance si particulière des 24 Heures du Mans.»
Vous êtes aussi engagé sur un autre front, l’Ultimate Cup…
« Nous avons trois LMP3 en Ultimate Cup et aussi, pour former nos pilotes, des Formule Renault. »
L’Asian Le Mans Series fait partie des pistes pour l’hiver prochain ?
« Nous engagerons une à deux LMP3 en Asian Le Mans Series. Cela fait partie des projets de cet hiver que nous devons valider sous peu. Une est déjà inscrite ! Le but était de continuer à former nos pilotes, le LMP3 restant la base de la formation chez Graff. Comme je l’ai dit, nous en engageons une, via RealTeam en ELMS, deux en Michelin Le Mans Cup toute l’année, quatre en Road To Le Mans, trois en Ultimate Cup à la saison. »