Pascal Rauturier (Graff) : “Jouer le podium impose une prise de risque”

#39 GRAFF SO24 (FRA) ORECA 07 GIBSON LMP2 VINCENT CAPILLAIRE (FRA) JONATHAN HIRSCHI (CHE) TRISTAN GOMMENDY (FRA)

Pour ses deuxièmes 24 Heures du Mans du XXIe siècle, le Graff de Pascal Rauturier est reparti avec la 2e place (en fonction du déclassement de G-Drive Racing) de la catégorie LMP2 grâce à l’ORECA 07 de Jonathan Hirschi, Vincent Capillaire et Tristan Gommendy. Le double tour d’horloge sarthois a permis au team francilien de lancer sa saison 2018 après deux meetings European Le Mans Series compliqués. Entre LMP2 et LMP3, le Graff ne manque pas de travail sachant que l’équipe de Pascal Rauturier va emménager dans de nouveaux locaux d’ici la fin de l’année.

“Le bilan des 24 Heures du Mans est positif” nous a confié Pascal Rauturier. “Ce podium récompense le travail de toute une équipe. Le début de saison n’a pas été facile sachant en plus que le niveau en European Le Mans Series a fortement progressé. Le Mans reste une course très dure. La moindre erreur se paie cash. Terminer deuxième ou troisième reste une très belle satisfaction. Ce n’est pas tous les ans qu’on termine sur le podium des 24 Heures du Mans. Si la course se déroulait bien pour nous, un top 5 était envisageable.”

L’ORECA 07 #39 n’a pas rencontré le moindre problème mécanique. Deux pénalités ont tout de même ralenti la progression du trio. Une crevaison dans la dernière heure a bien failli repousser hors du podium la #39. La course de la #40 de Guibbert/Gutierrez/Allen s’est arrêtée quant à elle sur une sortie de piste.

“On a tenté le tout pour le tout avec la #39”, souligne Pascal Rauturier. “Il fallait être assez agressif en fin de course. Jouer le podium impose une prise de risque. On travaille toute notre vie pour finir sur le podium des 24 Heures du Mans. Ce podium est un rêve de gosse. On ne s’attendait pas qu’il arrive aussi vite. Il faut réunir un tas de choses pour réaliser ce résultat final. On a encore énormément appris. Malheureusement, nous avons pu boucler des relais de 9 tours et non 10 comme les autres. Il nous manque encore l’expérience du Mans pour aller au bout des choses. Le Mans reste un sprint de 24 heures.”

“La déception vient de la seconde auto” souligne Pascal Rauturier. “Nos pilotes étaient bien partis même si une panne d’essence nous a fait perdre du temps. Cela fait partie de la course. La sortie de piste dans les virages Porsche a anéanti tout bon résultat final. 80% des accidents ont lieu à cet endroit. C’est dommage car le pilote rentrait au stand. Le Mans n’est pas une épreuve à prendre à la légère.”

Après Le Mans, place maintenant à l’European Le Mans Series : “Cette belle prestation au Mans a remotivé l’équipe. Il nous faut maintenant de bons résultats en ELMS, démontrer qu’on peut faire de belles choses.”

Le Graff va poursuivre la filière LMP3/LMP2 avec un double programme ELMS/Le Mans Cup. Pascal Rauturier et son équipe ont fait rouler deux LMP2 au Mans et quatre LMP3 au Road to Le Mans. Un sacré challenge…