Quelques heures avant la rediffusion du film officiel des 24 Heures du Mans 2016, Pascal Vasselon était l’invité de Bruno Vandestick sur le compte Instagram des 24 Heures du Mans. Durant une trentaine de minutes, le directeur technique de Toyota Gazoo Racing est revenu sur différents sujets, notamment le programme Le Mans Hypercar, le LMDh ou encore le report des 24 Heures du Mans à la mi-septembre. Morceaux choisis de l’entretien avec les questions des fans…
Comment se passe l’activité à Cologne ?
“Elle n’a jamais réellement arrêté avec le travail à domicile. L’activité est à 80, 90% avec un fort pourcentage de télétravail. Nos projets continuent de progresser à un rythme correct.”
Quel est votre regard sur le report des 24 Heures du Mans à septembre ?
“On ne sait pas encore vraiment ce qui va changer. En revanche, ce que l’on sait avec certitude, c’est qu’il n’y aura pas de Journée Test. C’est déjà un changement important. Il y a aussi quelques doutes sur la manche WEC de Spa. Il se pourrait qu’on arrive au Mans sans la moindre préparation, sans avoir tourné la moindre roue sur une piste depuis Austin. La météo sera, à coup sûr, différente de celle de juin avec, en plus, une nuit plus longue.”
Le fait d’avoir des températures plus basses va améliorer la performance ?
“Avec des températures plus basses, le moteur est plus performant, ce qui est un point positif. On s’attend tout de même à quelques difficultés au niveau des pneumatiques. En juin, il est déjà compliqué de gérer la température des gommes durant la nuit à cause des longues lignes droites. Là, nous aurons les mêmes circonstances avec 5 ou 6°C de moins.”
Où en êtes-vous du projet Le Mans Hypercar ?
“C’est pour nous un programme à deux branches. Il y a tout d’abord la voiture de course qui doit débuter en mars prochain à Sebring. L’auto est en phase de production. On savait que ce serait compliqué avec les dates du championnat prévues initialement. Maintenant, compte tenu du nouveau calendrier, nous avons plus d’air avec une séquence d’essais bien plus normale. Dans le calendrier précédent, nous aurions certainement rencontré des problèmes. On se prépare à prendre la piste en octobre. Ensuite, il y a la voiture de route avec un projet en parallèle qui progresse.”
Quel est votre regard sur le LMDh ?
“Deux options sont possibles. Il y a celle du prototype ou celle de l’Hypercar de route. L’IMSA rajoute une troisième option. Mon opinion est : ‘bienvenue à nos amis de l’IMSA’. C’est une perspective très heureuse d’augmenter le nombre de concurrents au Mans.”
Voir Toyota en LMDh est exclu ?
“Notre mandat est de développer une technologie que l’ont veut prouver en compétition. C’est essentiel de développer notre châssis, notre moteur et notre système hybride. Le LMDh est une autre approche qui ne correspond pas à ce que souhaite Toyota sachant que la catégorie a beaucoup d’avantages.”
Le film des 24 Heures du Mans 2016 est à revoir ce soir. Une édition que vous avez forcément encore en tête…
“2016 fait partie de l’histoire du Mans et Toyota a contribué à l’écrire. Bien entendu, nous aurions voulu l’écrire d’une autre façon. Quelques secondes après avoir fait passer le message à Kazuki (Nakajima) de limiter les risques au maximum, la voiture a perdu de la puissance. La Porsche venait de s’arrêter suite à une crevaison et nous avions un boulevard d’avance. La pièce a cassé sur le vibreur au niveau du Virage du Karting. 2016 restera comme l’une des éditions les plus haletantes de l’histoire des 24 Heures du Mans.”