Si vous ne connaissez pas Pascal Zurlinden, vous pourriez penser qu’il est Allemand. Le patron du GT chez Porsche est pourtant Français. Cela fait maintenant un an et demi que l’ingénieur qui a fait ses premiers pas avec Porsche chez CD Sport sur une petite 911 pilotée par un certain Fred Mako en FFSA GT. Depuis le début des années 2000, Pascal Zurlinden a gravi un à un les échelons jusqu’à la tête du programme officiel Porsche GT.
Votre premier contact avec Le Mans est récent ?
“J’étais venu en tant qu’étudiant au début des années 2000 à une époque où j’étais en stage chez ASM. Je suis de suite tombé amoureux de cette course. Le Mans fait partie des monuments au même titre que Indianapolis et Monaco. Le Mans, c’est comme un virus, quand on là on ne pas le faire partir. En tant que Français, cette course signifie beaucoup.”
Vous avez débuté au Mans chez Porsche ?
“J’ai commencé à travailler aux 24 Heures du Mans chez Audi en soutien dans le management. J’ai découvert ce que c’était de travailler pour un constructeur. Quand on est dans un team privé, la pression n’est pas la même. Que ce soit avec Audi, Porsche ou une autre marque, on représente un grand constructeur. Chez Audi, j’étais impliqué dans le programme DTM . Mon premier contact avec l’Allemagne était chez Opel.”
Travailler chez Porsche est un rêve ?
“J’ai compris vraiment ce que représentait la marque Porsche l’année passée à Rennsport. Là, j’ai pris une grosse claque quand on voit le nombre de collectionneurs. A chaque fois qu’une Porsche gagne sur un circuit, on écrit l’histoire. Cela me rend encore plus fier. Chez Porsche, on ne parle pas seulement allemand car l’équipe est internationale.”
Cette année, l’objectif est de faire aussi bien qu’en 2018 ? La saison prochaine sera un copier-coller au niveau du programme ?
“Remporter les 24 Heures du Mans deux fois de suite en GTE n’est pas courant. Le championnat offre de très belles bagarres en piste. Pour ce qui est de la saison prochaine, on souhaite bien entendu poursuivre en GTE. Avoir une plate-forme globale va dans le bon sens surtout que cela permet d’avoir des clients. La seule chose qui manque est qu’on ne peut pas gagner au général. En revanche, nos adversaires sont les mêmes que sur la route. Le sport automobile est une vitrine pour les constructeurs. Cela fait partie de l’ADN de Porsche avec en prime un côté passion.”
Vous allez enchaîner avec les 24H du Nürburgring et de Spa. La préparation est la même ?
“Le Mans est à part. Le Nürburgring et Spa se rapprochent. Nos pilotes font les deux courses de 24 heures en deux week-ends. Nos équipes sont séparées avec une dizaine de personnes qui vont cumuler les deux épreuves. Au Mans, le support est différent car il y a deux classes GTE. Au Nürburgring, tout le monde reçoit un soutien identique. La Porsche 911 RSR pour les clients permet d’aller au Mans. La version GT3 est une plate-forme mondiale avec des équipes clientes. Porsche est LE constructeur qui dispose d’une pyramide complète.”