Depuis son départ du LMP1, Porsche reste présent officiellement en GTE en WEC et aux Etats-Unis. Le constructeur allemand fait toujours partie des acteurs majeurs de la discipline Endurance. L’annonce de la catégorie LMDh fait forcément réfléchir les différents constructeurs, y compris Porsche qui a mis en place un groupe de travail pour étudier le dossier. En attendant d’en savoir plus, le programme principal en GT reste la catégorie GTE. Pascal Zurlinden, responsable des programmes officiels chez Porsche, est revenu avec nous sur la prestation de Daytona (2e et 3e en GTLM) tout en évoquant le LMDh.
Satisfait du résultat de Daytona ?
“Bien sûr, nous sommes déçus de ne pas avoir gagné la catégorie à Daytona, mais terminer 2e et 3e d’une course de 24 heures sans rencontrer le moindre problème pour le premier double tour d’horloge de la nouvelle auto est une belle satisfaction. On peut dire que c’est un exploit quand on connaît le rythme qu’il faut avoir en GTLM en WeatherTech SportsCar Championship. Pour résumer, je suis déçu et content à la fois.”
Une fois de plus, la catégorie GTLM a été incroyable à suivre…
“L’édition 2020 des 24 Heures de Daytona est l’une des courses les plus impressionnantes à laquelle j’ai pu assister ces dernières années. C’était un vrai bonheur de la suivre pour tout le monde.”
Porsche alignera à nouveau quatre 911 RSR aux 24 Heures du Mans. Difficile de faire mieux au niveau des équipages…
“Nous irons au Mans avec de très bons équipages pour viser la victoire. Tous nos pilotes connaissent les 24 Heures du Mans, ce qui fait qu’is savent ce qu’ils auront à faire. Les équipes WEC et IMSA sont extrêmement compatibles. Porsche a la chance d’avoir un gros vivier de pilotes. 90% de notre effectif provient des différentes Cup à travers le monde. On en retrouve ensuite en GT3 puis en GTE. C’est la bonne philosophie à avoir. Avec les Cup, on a le plus grand pool de pilotes avec un panel très important.”
Que vous inspire l’annonce de la catégorie LMDh ?
“Porsche a donné son sentiment en expliquant qu’il fallait s’y intéresser même si, à ce jour, nous n’avons pas tous les détails. Ce qui est sûr, c’est que cette annonce va dans le bon sens. Il faut maintenant attendre les détails, mais on suit le dossier de près.”
Imaginons que Porsche et Ferrari aillent en LMDh. Cela ne vous pose pas de problème de partir d’un châssis qui pourrait être le même que celui de la concurrence et qui n’est pas badgé Porsche ?
“Tout dépend du message qu’on souhaite faire passer. Si on prend le cas de la Formula E, le châssis n’est pas d’origine Porsche et nous sommes présents. La question est de savoir ce que l’on veut montrer. En Formula E, on veut prouver que nous avons le meilleur groupe motopropulseur. C’est notre message. Le reste, on l’a prouvé par le passé. On ne va pas communiquer sur l’aéro. La Formula E est un vrai laboratoire pour la voiture de route. Ce n’est pas que du marketing. Les échanges avec les ingénieurs des modèles de route est constant.”