Durant cette période compliquée de pandémie pour la planète entière, parler de sport automobile peut paraître superflu pour certaines personnes. Il faut pourtant préparer la sortie de crise et les constructeurs continuent de travailler, même si tout tourne au ralenti. Chez Porsche, la possibilité a été donnée aux médias de s’entretenir avec Pascal Zurlinden en charge des programmes officiels chez Porsche Motorsport. Forcément, le sujet LMDh a fait partie des points abordés.
« Nous examinons toujours le dossier LMDh », a déclaré Pascal Zurlinden. « Nous n’avons pris aucune décision pour savoir si nous irons ou non. Michael Steiner, membre du conseil d’administration, nous a demandé de faire une étude pour voir ce qu’il était possible de faire. Pour le moment, le règlement n’a pas été publié, mais je pense qu’il est décalé seulement de quelques jours. L’ACO et l’IMSA sont en télétravail, mais ils travaillent toujours. Nous espérons vraiment que la nouvelle réglementation arrivera dans les prochains jours afin que nous puissions faire une étude de concept comme on nous l’a demandé. Ce qui a été présenté à Daytona va dans la bonne direction. Maintenant, la seule question sera le budget, élément que nous ne connaissons pas encore. »
La question de poursuivre en GTE se posera si le constructeur allemand rejoint le LMDh : « C’est difficile à dire. Nous faisons partie des constructeurs qui envisageons de faire du LMDh à l’avenir. Dans le passé, lorsque nous étions en LMP1, nous étions également présents en GT, donc c’est une option, mais il est là aussi trop tôt pour avoir la réponse. »
Le règlement LMDh devait sortir il y a quelques semaines à Sebring, mais la crise sanitaire est passée par là et a mis à mal l’annonce : « L’IMSA et l’ACO sont confrontés aux mêmes problèmes que tout le monde avec cette crise de COVID-19, ce qui fait que tout le monde a dû s’adapter. Toutes les discussions sont encore en cours. Je pense que ce n’est qu’une question de temps avant que ces règlements ne soient publiés. S’il l’est dans les deux prochaines semaines, cela aura pour conséquence un retard de trois semaines, donc je ne vois aucun risque pour les constructeurs qui souhaitent adhérer à la catégorie. Bien entendu, cela va forcément évoluer car nous devrons dire si nous sommes pleinement engagés à 100%. »
La piste Le Mans Hypercar a en revanche été écartée : « Nous avons examiné les règles de l’Hypercar début 2019 et nous pensions que c’était trop cher pour un produit qui ne peut concourir que dans les compétitions ACO, donc Le Mans et le WEC. L’avantage avec le LMDh est qu’une voiture peut participer à deux championnats à travers le monde et d’après les informations dont nous disposons, les budgets sont plus bas, ce qui rend le programme comparable à ce que nous avons actuellement en GT. »
Dans le passé, du temps du Group C, Porsche était en parallèle sur une politique de compétition-client et le LMDh pourrait suivre la même tendance : « Si la voiture est abordable comme nous le faisons en GT, c’est certainement quelque chose que nous examinerons. »