La Thailande n’est pas le pays le plus connu en sport automobile. En Europe, on connaît surtout le pays pour deux de ses représentants : Pasin Lathouras et Piti Bhirombhakdi. Les deux pilotes étaient justement associés le mois dernier à Bahrain à l’occasion de la Coupe des Nations FIA GT sur une Ferrari 488 GT3 où ils ont pris la 10e place sur la course principale. Âgé tout juste de 25 ans (le 3 décembre dernier), Pasin Lathouras n’a pas hésité à sortir des frontières de son pays ces dernières années pour tenter sa chance en Europe en Blancpain GT Series.
Fier d’avoir représenté la Thailande à la Coupe des Nations FIA GT ?
« Chaque fois que je monte dans un cockpit, je cours pour la Thailande. Je suis toujours très fier de porter nos couleurs nationales sur ma voiture et mon casque. Il n’y a pas de plus grand honneur pour un sportif de représenter son pays. Pouvoir le faire en sport automobile est une opportunité très rare, ce qui a rendu l’événement tout à fait spécial. Les courses sur circuit avec la Thailande en caractères gras sur le devant et les côtés de la voiture sont spéciales. Alors, quand j’ai eu l’occasion de faire partie du Team Thailand, bien entendu, j’ai sauté sur l’occasion et je le referais si l’occasion se représente. »
Le concept de Coupe des Nations FIA GT est bon ?
« Oui sans aucun doute. Il s’agit d’une idée nouvelle. Il faut donc encore quelques éditions supplémentaires pour grandir, se développer et trouver sa place, mais avoir près de 20 pays représentés comme nations individuelles avec des équipages nationaux et des livrées nationales lors de la première édition est très encourageant. C’était à la fin d’une longue saison de course avec un concept qui a clairement fonctionné. Il y avait tellement de drapeaux de grandes nations que cela a donné à la Coupe des Nations un sceau de crédibilité supplémentaire. Le seul changement que je souhaiterais est d’avoir davantage de pneus disponibles car le nombre limité de pneus autorisés a joué contre nous. »
« Il y avait une bonne ambiance, les organisateurs ont fait du très bon travail. On s’attend toujours à ce que SRO organise toujours un événement géré de manière professionnelle. De plus, les organisateurs à Bahrain sont réputés pour la gestion d’évènements bien gérés. Le format était nouveau et innovant, et la conclusion de trois courses une impression de ‘knock-out’ que vous auriez tendance à associer à la Coupe du Monde de Football par exemple. Avoir les voitures désignées par le nom du pays était un sentiment très différent. Par exemple, lorsque les commentateurs parlaient. Je pense que cela donné à chacun un coup de pouce et une fierté supplémentaire pour aller plus loin. Toutes les nations ont bien préparé leur entrée et je sais que beaucoup de personnes en Thailande nous ont observé et nous ont soutenu. »
Que retenez-vous des courses sur le plan personnel ?
« De toute évidence, nous n’avons pas obtenu le résultat escompté. Nous avons débuté en queue de peloton car la voiture n’était pas celle que nous voulions, ce que ne nous a pas bien mis pour les courses. Nous avons été malchanceux en étant au mauvais endroit au mauvais moment. Ce format de meeting signifie que si vous ne commencez pas bien, vous êtes obligés de rattraper, ce qui était le cas pour nous. Cependant, je pense que nous nous sommes battus avec fougue et Piti a tout donné. C’est un pilote très dur qui veut vraiment gagner. J’étais ravi de mes deux relais durant les deux dernières courses. J’ai pu boucler des tours réguliers avec un bon rythme même si nous étions en retrait. Je me suis détaché des autres en gardant un bon rythme. Comme je n’avais pas roulé depuis un an, j’étais heureux de retrouver ce rythme, mais je pense que dès que tout pilote monte dans un cockpit, c’est comme s’il n’était jamais parti de la voiture. »
Vous reviendrez l’année prochaine ? Quel sera votre programme 2019 ?
« Je suis prêt à revenir car je suis toujours prêt à courir. Actuellement, je ne peux toutefois pas vraiment parler de 2019. Cette année, mes engagements commerciaux ont fait que je ne pouvais tout simplement pas mettre sur pied un programme, ce qui pour moi a été très frustrant et décevant. J’adore rouler depuis que j’ai débuté en karting. C’est ce que j’aime le plus et ne pas rouler cette année m’a vraiment manqué. Alors, je fais tout pour travailler sur un programme une fois que tout sera rentré dans l’ordre. »