Triple Champion de France GT, Patrice Goueslard s’est également illustré sur la scène internationale GT. Le Normand arpente les pelotons GT depuis le milieu des années 90 avec 16 participations aux 24 Heures du Mans à son actif. Son nouveau défi passe par le Championnat de France FFSA GT avec la gestion de la partie compétition. C’est à Dijon que Patrice Goueslard officie pour la première fois sur le terrain dans ses nouvelles fonctions.
“Je retrouve un milieu que je connais bien et des têtes connues” nous a déclaré Patrice Goueslard. “Ce nouveau challenge est pour moi très excitant. J’ai rencontré tous les acteurs : constructeurs, circuits, FFSA. Les gens étaient écoeurés de ne plus voir de Championnat de France GT. SRO amène un gage de qualité et de sécurité. Les circuits sont motivés mais il fallait encore convaincre les équipes.”
Plus de 20 GT4 ont répondu à l’appel des Essais Officiels de Dijon. Le plateau 2017 devrait se situer entre 20 et 25 autos pour le renouveau de la série majeure française sur les circuits. “Les équipes ont mis un peu de temps à comprendre l’intérêt du GT4” souligne Patrice Goueslard. “Elles étaient réticentes car le championnat sortait de 8 à 10 autos. Les pilotes ont été nos meilleurs ambassadeurs car ils ont vite compris l’intérêt du championnat en allant démarcher les équipes qui ont vu que ça allait fonctionner.”
Le GT3 a disparu de la scène nationale pour laisser place au GT4, moins coûteux, ce que ne dément pas le responsable de la compétition : “Le gros avantage du GT4 reste son coût. C’est exactement ce qu’il manquait en France. Les pilotes ne peuvent pas tous se permettre d’aller en GT3.”
Comme dans toute série GT, la mission prioritaire du promoteur sera de contrôler l’escalade des coûts et de ne pas succomber à la tentation des constructeurs de proposer des évolutions chaque fin de saison. “Il faut contrôler le produit pour ne pas avoir d’autos trop chères” explique Patrice Goueslard. “Avoir 20 GT4 à Nogaro pour l’ouverture du championnat est la priorité. Le plateau devrait monter en puissance au cours de l’année. Nous avons la chance d’avoir de très belles équipes et un beau mélange de pilotes. Mon seul grand regret est de ne pas encore avoir une GT4 américaine. Le public adore les américaines.”
Le Championnat de France FFSA GT permet de voir des nouvelles têtes mais aussi des figures du championnat. Les noms de Lagniez, Blanchemain, Beltoise, Ayari, Demoustier, Hernandez, Rodrigues, Hassid, Parisy, Vannelet, Castelli ou Santamato ne vous sont pas inconnus. Tous connaissent les circuits français à la perfection.
“Mon rôle sera de répondre à toutes les demandes des pilotes, des équipes et des team-managers” poursuit Patrice Goueslard. “C’est très plaisant car je connais tout le monde.”
Le Caennais, qui a connu les grandes heures de gloire du GT moderne, n’est pas amer de cette époque : “J’ai connu l’époque BPR où il n’y avait pas de BOP ni de classification de pilote. Le calendrier était incroyable. Celui qui gagnait était celui qui avait la plus grosse auto et le meilleur équipage, un point c’est tout. J’ai débuté dans le championnat sur une Porsche biturbo/Larbre Compétition. Tout était mélangé et il fallait trouver sa place. Il ne faut pas être aigri et vivre avec son temps.”
Malgré son nouveau rôle, Patrice Goueslard aimerait bien remettre le casque si une opportunité devait se présenter : “Je roule depuis l’âge de 16 ans, ce qui fait qu’il y a un certain manque. Pourquoi pas disputer une course ou deux du championnat GT4 du Nord si l’occasion se présente.”