Repris l’an dernier par SRO, le Championnat de France FFSA GT passe à la vitesse supérieure en 2018 avec un cru qui s’annonce de tout premier choix. Près de 40 GT4 sont attendues en fin de semaine à Nogaro à l’occasion des traditionnelles Coupes de Pâques.
Ancien pilote de renom qui compte 16 participations aux 24 Heures du Mans, champion FIA GT et triple Champion de France FFSA GT, Patrice Goueslard fait dorénavant office de manager général de la série puisque Laurent Gaudin est focalisé sur le 70e anniversaire des Total 24 Heures de Spa. A la veille du lancement de la saison, Patrice Goueslard a fait le point avec nous sur le programme 2018.
La satisfaction est de mise avant d’attaquer Nogaro ?
“Le plateau est conforme à ce qu’on attendait. La grille est variée et garnie. D’autres marques doivent arriver en cours de saison : Aston Martin, Alpine, Ford. Cela fera un total de 11 constructeurs. Neuf nouvelles équipes nous rejoignent cette saison, ce qui est positif.”
Le succès du GT4 est indéniable…
“L’engouement est bien là, aussi bien en Europe qu’en France. Les équipes ont des voitures qu’il faut maintenant remplir. La conjoncture franco-française fait qu’il faut séduire les partenaires et cela demande du temps.”
Faut-il s’attendre à des évolutions ?
“L’évolution majeure reste la création d’une Silver Cup. Si en GT4 European Series, les équipages n’ont pas de poids supplémentaire, les championnats nationaux sont gérés différemment avec 2,5% du poids de la voiture en plus pour les équipages Silver. Il devait y avoir trois équipages mais cela n’est pas suffisant. Nous aurons donc 20 Pro-Am et 19 Am à Nogaro.”
Difficile de faire meilleur équilibre…
“C’est sain pour le championnat. Je tiens à signaler que voir de jeunes pilotes s’intéresser à la catégorie GT4 est quelque chose qui nous satisfait. Dès la reprise du championnat par SRO, la feuille de route était clairement de remettre le GT sur le devant de la scène en France. Tout le monde demande à ce que les règles en vigueur soient préservées.”
Pas de changement dans le règlement sportif ?
“Nous avons souhaité mettre en place des qualifications de 20 minutes et non plus de 15. Dans le cas d’un drapeau rouge, la frustration sera moins importante. Contrairement à 2017 où on ne pouvait pas rouler en essais sur un circuit moins de sept jours avant le meeting, on passe désormais à 14 jours en nous calquant sur la Blancpain GT Series. L’objectif reste identique : limiter les coûts. L’autre nouveauté pourrait être une Superpole à Pau qui réunirait les 15 premiers.”
2018 voit l’arrivée de nouvelles autos. Les GT4 d’ancienne génération auront toujours leur mot à dire ?
“C’est exactement le but du principe de la Balance de Performance qui permet à tout le monde d’avoir les mêmes chances de victoire. Les constructeurs s’intéressent de plus en plus à la catégorie GT4 et on ne peut que s’en réjouir, d’autant plus qu’elles sont exploitées entièrement par des équipes privées. Le bon point pour la France est l’arrivée d’Alpine en cours de saison. Avoir l’Alpine Cup à Dijon le week-end de la Fête nationale est réjouissant, d’autant plus que l’Alpine A110 GT4 devrait faire ses débuts en compétition à cette occasion.”
Compte tenu d’un plateau en hausse, les commissaires sportifs seront intransigeants ?
“Nous avons joué la souplesse début 2017 avant de sévir. Le gros point positif est que les teams sont eux-mêmes demandeurs d’une application stricte des sanctions.”