La conférence de presse donnée par l’ACO n’était pas le seul temps fort de ce vendredi au Mans. IDEC Sport a réuni un parterre de médias à la mi-journée pour sa traditionnelle conférence de presse donnée en présence de Tony Parker, parrain de l’équipe. Patrice Lafargue, Paul Lafargue, Frédéric Ducastel, Paul-Loup Chatin, Memo Rojas et Nicolas Minassian se sont relayés au micro pour parler de la 87e édition des 24 Heures du Mans. L’ORECA 07 s’élancera depuis la 2e ligne demain à 15 heures. A l’issue de la conférence, Patrice Lafargue a fait le point avec nous sur la semaine mancelle mais aussi sur le développement de l’équipe à l’international.
Comment se passe la semaine pour IDEC Sport ?
“L’écurie est maintenant bien en place. Nous n’avons pas forcément l’auto la plus rapide mais nous avons une auto pour la course. Il ne faudra pas s’enflammer sur un tour.”
Vous ne disputez pas la course mais le Road to Le Mans. Que retenez-vous de vos débuts en LMP3 ?
“J’ai débuté dans l’auto avec le pilotage d’une LMP2 et dans un virage ce n’est pas passé. Un freinage de LMP2 au volant d’une LMP3 n’est pas à faire. Cela m’a tout de même permis de revoir des commissaires que je n’avais plus revu depuis un certain temps (rires). Je n’avais pas une bonne image du LMP3 mais je me suis trompé. Je prends beaucoup de plaisir avec mon ami Erik Maris qui m’accompagne ce week-end. Dans le futur, c’est une catégorie à réfléchir pour l’équipe. C’est une bonne formule avant d’arriver en LMP2. Pourquoi pas emmener des pilotes avec nous en LMP3 avant de les faire progresser vers le LMP2.”
Pas trop déçu de ne pas avoir la deuxième LMP2 sur la grille au Mans ?
“Le budget devient de plus en plus compliqué à trouver et on sait tous d’une deuxième auto peut équilibrer les comptes. Là, la réponse arrive tardivement. Mars est très tard compte tenu des enjeux financiers. Des pilotes voulaient venir chez nous mais ils sont partis ailleurs. Aujourd’hui, on voit qu’une équipe part alors qu’elle a quatre autos. On a 62 autos sur un circuit de 13km. Je pense qu’on pourrait avoir 20 autos de plus sans le moindre problème. Je peux même faire les stands moi-même (rires). Avoir une seule auto est trop compliqué. Il faudrait demander à Toyota s’ils veulent venir avec une seule voiture.”
Vous avez une idée pour le futur du LMP2 ?
“Pourquoi ne pas avoir du LMP2 de pointe et du Pro-Am en parallèle. Ce serait très bien. Les gentlemen pourraient financer un jeune. Le coût d’une saison est élevé. Le moteur unique devait permettre de réduire les coûts. Depuis quand une voiture qui va plus vite coûte moins cher ? Si je prends le bateau de Francis Joyon, plus il va vite, plus ça coûte de l’argent. La catégorie LMP2 a atteint un tel niveau qu’il ne faut pas aller plus loin.”
IDEC Sport va relever le défi de l’Asian Le Mans Series ?
“L’Asie nous intéresse sur un programme complet car il y a un sens avec le bateau qui sera là-bas. On a aussi étudié la faisabilité d’un programme WEC. Ce qui est sûr, c’est qu’on veut rouler à l’étranger. J’ai eu la chance de piloter à Austin et j’en garde un très bon souvenir. On ne s’interdit rien dans le futur, que ce soit en proto ou en GT. Pourquoi pas faire Daytona Classic dans un premier temps…”
Sortons un moment du sport pour parler de l’ICM (Institut du Cerveau et de la Moelle Epinière) que vous soutenez…
“On soutient la cause car elle le mérite. Nous avons le chance d’avoir un tel institut en France avec 500 chercheurs. On peut se féliciter d’avoir les meilleurs chercheurs. Le cerveau est encore méconnu. Des maladies apparaissent avec le vieillissement de la population. J’ai visité une maison de retraite pour voir et connaître comment se passait l’immobilier. J’ai vu la détresse des gens et je n’ai pas pu tenir plus d’une heure. L’ICM a la chance d’avoir le professeur Saillant et Jean Todt pour la promotion. L’institut vit à 3/4 de dons privés. C’est bien de se lever chaque matin en se disant que nous ne sommes pas les meilleurs mais qu’on peut aider.”