L’un des gros événements de ces 4 Heures de Silverstone WEC a été la victoire en LMP2 d’une équipe débutante : Cool Racing. Alors que l’écurie ne disputait que sa cinquième course dans cette catégorie, elle signe déjà un succès probant, terminant au passage 5e au classement général de l’épreuve.
Vous avez alterné le chaud et le froid ce week-end à Silverstone entre un accident en ELMS et une victoire le lendemain en WEC.
« Il y a des hauts et des bas en sport automobile, et on peut dire que nous sommes passés par tous les états ce week-end. Il faut savoir accepter les bas quand ils arrivent et nous avons su le faire. Le début de course en ELMS a été mouvementé, c’est vrai. Au restart, il y a eu une incompréhension qui a engendré quelque chose de lourd pour nous avec l’accrochage d’Alexandre (Coigny) qui a été percuté. Le souci est qu’il a été blessé au niveau du bassin (fracture du pelvis, ndlr), ce qui l’a empêché de participer à la manche WEC ce dimanche. Je suis donc content pour lui que nous remportions la course, cela le réconforte et c’est une immense joie pour Alex et toute l’équipe. Le staff technique a fait du super boulot. Nous savions que ce serait dur avec ce double meeting ELMS / WEC pour nous. Le début du week-end a été un peu compliqué, il se finit très très bien ! C’est une immense joie et une immense fierté ! »
Comment s’est passée cette course en WEC ?
« Nous avons eu une première crevaison qui nous a mis un peu dans l’incertitude. Ensuite, il y a eu le safety-car qui a rééquilibré les choses, mais nous avons eu, plus tard, un drive through (pour avoir dépassé sous régime de safety-car, ndlr). Pour finir, dans les six derniers tours, nous avons eu une seconde crevaison, ce qui nous a donné pas mal de stress avant le drapeau à damiers. Ce ne fut pas une course facile, mais le résultat est fantastique. »
Comment vous sentez-vous émotionnellement quelques minutes après l’arrivée ?
« Ce n’est que notre 5e course. Je dirais que c’est presqu’une interrogation surtout lorsque cela arrive aussi vite que ça. C’est une énorme satisfaction pour tout le travail qui a été fait. Je suis très fier de nos pilotes, de tous les membres de l’équipe, ils ont fait un super boulot, et c’est une belle récompense après des mois de travail intense pour préparer deux voitures et un championnat du monde, alors que nous avons commencé assez tardivement. Je suis aussi satisfait que Nicolas (Lapierre) nous ait fait confiance sur ce projet et, quelque part, nous le récompensons de sa décision. »
La première moitié de saison en ELMS a été faites de hauts et de bas (deux top 10, un podium et un abandon). Par contre, dès votre première course en WEC, vous gagnez. Y-a-t-il une différence entre les deux championnats ?
« Une chose est certaine : l’ELMS est très difficile. Il y a déjà plus de LMP2 (18 à Silverstone contre 8 en WEC, ndlr), il y a donc automatiquement plus de concurrence et plus de trafic en piste. On voit que les niveau de l’ELMS est vraiment très très élevé. Comme je l’ai dit, je pense que c’est la quantité de voitures qui fait que le WEC semble différent, mais il ne faut pas s’y tromper, le niveau est aussi d’un très gros calibre quand on a en face de soit des équipes comme Jota, Signatech-Alpine, Racing Team Nederland ou encore United Autosports qui prend part aux deux championnats également. »