Cool Racing est l’une des premières équipes à retrouver le chemin des circuits avec l’écurie française TDS Racing. La structure helvétique était, en effet, en essais il y a quelques jours sur le tracé du Paul Ricard pour faire rouler son ORECA 07 LMP2 du WEC. Nicolas Lapierre, Antonin Borga et Alexandre Coigny étaient présents ! Nous avons fait le point avec le patron, Patrick Barbier…
Vous étiez en essais il y a peu au Castellet. Comment ça s’est passé ?
« Ces essais ont été une bonne chose pour relancer l’activité. Nous avions loué le circuit et il n’y avait que deux voitures qui tournaient, la nôtre et celle de TDS Racing, d’autres n’ayant pas réussi à se joindre à nous. C’est dommage d’avoir si peu d’autos, mais c’est une très bonne chose d’avoir pu rouler. Nous avons pu faire tourner les trois pilotes,. Ce fut une très bonne journée, il a fait un temps sublime, nous avons pu faire beaucoup de kilomètres, il n’y a eu aucun souci avec l’auto ce qui nous permis de respecter le programme prévu. Nous avons constaté que ce type de journée était nécessaire car, depuis le temps que nous étions arrêtés, nous avions perdu certains réflexes et qu’il y avait moins de dynamisme. »
Comment se sont passés vos premiers pas avec les mesures de distanciation, consignes de sécurité et gestes barrière ?
« Tout avait été mis en place au niveau des masques, du gel hydro-alcoolique, des distances, etc… Nous avons donc essayé de respecter au maximum, mais il est vrai que, pour les mécaniciens, porter un masque à longueur de journée, ce n’est vraiment pas évident de travailler avec ! En tout cas, globalement, cela s’est bien passé car tout le monde avait tellement envie de reprendre l’activité, de se remettre dans le bain. Il a eu beaucoup de bonheur, de plaisir et de joie de retrouver le chemin d’un circuit, retravailler tous ensemble et voir des voitures rouler. »
Quand allez-vous de nouveau rouler ?
« Le 12 juin à Spa ! Nous avons loué la piste et il y aura aussi IDEC Sport, TDS Racing. Peut être AF Corse aussi et certaines équipes de LMP3. Il devrait y avoir entre 10 et 15 voitures. »
Des rumeurs circulent sur le fait que Cool Racing pourrait mettre fin à son aventure en WEC après la manche de Bahreïn 2020. Qu’en est-il vraiment ?
« C’est possible ! En fait, cela a été évoqué, pour être honnête. Après, cela va dépendre beaucoup de la réglementation, du plateau, etc…La pandémie de Coronavirus a déclenché une crise financière, il ne faut pas l’oublier. La situation a donc bien évolué depuis trois ou quatre mois. Il y aura des répercussions économiques donc quelle seront les conséquences par rapport sur le championnat du WEC…Il est vrai que le sujet a été évoqué, mais c’était déjà en discussion avant la pandémie, mais il reste sur la table ! »
Est-ce que cela remettrait également en cause le programme ELMS ?
« Non pas du tout ! Le programme Sport Prototype de Cool Racing n’est absolument pas remis en cause dans son intégralité ! Nous avons toujours envie de rouler en ELMS, et l’envie de WEC existe toujours si cela est possible, il n’y a rien d’arrêter. C’est ouvert, nous réfléchissons. Une chose est sûre : il n‘y aucune volonté de la part de Cool Racing de s’arrêter, je tiens à vous rassurer sur ce sujet. »
Regardez vous du coté de l’Asian Le Mans Series ?
« Effectivement oui, nous regardons cette série de prés mais il y a encore trop d’incertitudes au niveau des calendriers, il est difficile pour le moment de se projeter ! »
Vous êtes aussi impliqué dans les 24 Heures du Mans virtuelles. Pourquoi ?
« Nous avons fait une demande d’inscription comme 85 autres candidats et nous avons été retenus. Nous avons défini un équipage qui comprend Nicolas Lapierre, Antonin Borga et deux pilotes de simulateur interne à l’équipe : Erwan Barbier, mon fils, et Maxime Scalabrini qui est ingénieur sur les LMP3 de l’écurie. Je trouve cela sympa car nous impliquons pas mal de gens en interne. Tout le monde sera réuni au même endroit, on va passer une bonne soirée, on va monter un réceptif, faire un grand barbecue pour que cela ressemble vraiment à l’esprit des 24 Heures du Mans. Attention, il ne faut pas se méprendre ! Nous allons faire cela le plus sérieusement possible car nous avons vu qu’il y avait beaucoup de teams et de pilotes professionnels, certains en activité en Formule 1. Nous sommes surpris par l’ampleur que cet événement a prise. Il nous avait semblé qu’à la base l’idée n’était pas d’avoir autant de pilotes pros ou de F1. Quelque part tant mieux car cela montre que cette course a un intérêt pour beaucoup de personnes, d’équipes et même d’usine ! C’est une bonne chose, ce sera un bel événement. C’est réservé aux experts, aux gens spécialisé du virtuel, mais cela a son charme, je trouve ! »