Patrick Barbier (Cool Racing) : “Travailler dans le même état d’esprit en LMP2 qu’en LMP3”

#4 COOL RACING (CHE) LIGIER JS P3 NISSAN LMP3 CHRISTIAN VAGLIO (CHE) IRADJ ALEXANDER (CHE) ANTONIN BORGA (CHE)

Cool Racing by GPC est impliqué en ELMS en LMP3 cette saison. L’écurie dirigée par Patrick Barbier y engage une Ligier JS P3 pour Antonin Borga et Alexandre Coigny, mais la structure est aussi présente en Michelin Le Mans Cup, également avec une Ligier JS P3. Après le rallye, le team haut-savoyard s’est vite fait un nom en circuit sans faire de bruit mais avec la satisfaction du travail bien fait. Cool Racing va poursuivre sa diversification en 2019 avec un programme LMP2. Patrick Barbier est revenu avec nous sur la présence de l’équipe en prototype.

Quel bilan tirez-vous de votre saison ELMS à deux courses de la fin de saison ?

« La saison et la progression cette année sont bonnes. Tout va dans le bon sens. Nous sommes dans les objectifs fixés en début d’année. La performance, au niveau des temps, a bien progressé par rapport à 2017. Par contre, en termes de résultats, nous sommes un peu en deçà.  »

Que visez-vous pour les deux dernières manches de la saison ?

« Pour être honnête, nous serions heureux de décrocher un podium. Le top 5 pour nous est jouable et réaliste. »

En 2019, vous allez faire du LMP2…

« C’est exact, nous allons passer en LMP2 l’an prochain. Nous sommes en LMP3 depuis deux saisons, l’équipe s’est bien développée et les résultats commencent à venir. L’objectif en LMP2 sera de travailler dans le même état d’esprit, c’est-à-dire apprendre durant les deux premières années. Ce sera avec une ORECA 07. Le montage de l’auto va avoir lieu début octobre et les premiers tours de roues seront bouclés à Portimão à la suite de la finale ELMS. Nous avons trois jours d’essais programmés. »

Quel sera l’équipage ? Y’aura-t-il un pilote Platinium ?

« Le but est de garder le même équipage tout en se faisant épauler par un pilote de pointe pour nous aider à progresser et à comprendre la voiture. »

Votre objectif ultime reste les 24 Heures du Mans en 2020…

« Je dirais que c’était l’objectif de base quand nous avons monté et développé le projet avec Alexandre Coigny. Nous souhaitions garder la même équipe, le même équipage et faire les 24 Heures du Mans. »

Allez-vous continuer à rouler en LMP3 en parallèle ?

« Nous serons en Michelin Le Mans Cup avec, au moins, deux LMP3. Par contre, nous ne ferons pas l’ELMS car, en tant qu’équipe, c’est trop compliqué de gérer une LMP2 et une LMP3 en ELMS. Pour conserver une bonne image de l’écurie, nous nous consacrons à des choses que l’on sait gérer. »

Regardez-vous des championnats comme l’Asian Le Mans Series ?

« Là, on parle de l’Asian Le Mans Series fin 2019, ce qui est un peu loin pour nous. Nous allons déjà nous concentrer sur notre programme ELMS en LMP2 et, au fil de la saison, ça pourrait évoluer mais c’est encore trop loin… »

Pensez-vous au WEC dans le futur ?

« Ça trotte dans la tête. Tout dépend des résultats, de la progression de l’écurie et des pilotes. Rien n’est arrêté ! »

Vous faites aussi le Championnat de France FFSA GT4 avec deux Porsche Cayman. Comment se passe la saison ? Allez vous continuer en 2019 ?

« Nous avons deux équipages en Am et faisons une année découverte car c’est notre première saison de GT. Nous sommes contents des performances, les résultats sont en demi-teinte car c’est un championnat très relevé et il faut des équipages très homogènes. Aujourd’hui, nous avons la performance grâce à Clément Dub qui roule chez nous depuis 2010. Nous avons réussi à faire la pole en Q2 à Pau grâce à lui ainsi que deuxième temps en Superpole. Il est souvent dans le top 5 du Am et meilleur représentant Porsche. Nous allons certainement continuer l’an prochain car c’est le souhait de nos clients. Ensuite, une nouvelle voiture va sortir pour 2019, nous attendons donc les infos pour savoir dans quelle direction nous allons partir. »

Est-ce que la catégorie GT3 vous intéresse ?

« Je pense que l’on ne peut pas mener à bien des programmes aussi importants en se diversifiant. Nous sommes partis en prototype et souhaitons faire les choses bien. Nous roulons aussi en GT4. Ce serait compliqué de mener ces deux programmes avec du GT3… »

Vous faites aussi de la Mitjet…

« Je suis un fervent défenseur de la Mitjet, nous faisons rouler des Mitjet 2 litres et des Mitjet Supertourisme. C’est très important pour nous de garder cette discipline car elle est très formatrice pour les jeunes pilotes. D’ailleurs, tous les pilotes que nous avons fait rouler en Supertourisme ont fini en LMP3 : Yann Ehrlacher, Antonin Borga ou encore Natan Bihel. Actuellement nous faisons courir Romain Carton qui va venir en LMP3 l’année prochaine. C’est une bonne filière pour les faire progresser… »