Après le GTLM, Patrick Pilet passe en GT3 sur un double programme à plein temps. Sur le papier, vous pourriez penser que c’est une régression mais le pilote officiel Porsche est affûté comme jamais pour rendre la meilleure copie possible dans une catégorie GT3 toujours de plus en plus relevée. C’est donc tout sauf un retour en arrière pour l’un des français les plus rapides en GT.
Sa saison 2020 a débuté par les 24 Heures de Daytona sur une Porsche 911 GT3-R/Pfaff Motorsports et c’est maintenant pour Absolute Racing qu’il dispute les 12 Heures de Bathurst en compagnie de Mathieu Jaminet et Matt Campbell. La suite passera par le GT World Challenge Europe Endurance et bien entendu les 24 Heures du Nürburgring.
“Même à 38 ans, je découvre encore un nouveau circuit”, sourit Patrick Pilet. “Ce sera également le cas à Suzuka, Kyalami et Indianapolis, ce qui fait donc quatre nouveaux tracés à apprendre. Je suis resté en dehors du GT3 ces dernières années à l’exception de la Nordschleife. J’avais demandé à Porsche de rouler à Daytona pour me remettre dans le rythme de la catégorie. Le travail effectué à Daytona a été dans le bon sens. Même si l’auto roulait en gommes Michelin (Pirelli à, Bathurst, ndlr), je devais m’habituer à nouveau aux procédures de la 911 GT3-R mais aussi le fait d’avoir l’ABS. Ce qui est sûr, c’est que c’est plus facile de passer de la GTE à la GT3 que l’inverse.”
Patrick Pilet a eu l’occasion de disputer les Total 24 Heures de Spa l’année passée chez ROWE Racing en compagnie de ses deux compères et amis Nick Tandy et Fred Mako. “La version actuelle de la 911 GT3-R est semblable sur le plan de la philosophie à la 911 RSR de 2015”, explique le Français. “Le pilotage en est très proche et je me suis vraiment régalé à Daytona. J’avais déjà apprécié Spa l’année passée où nous pouvions gagner. Il y avait une vraie bagarre sur la piste et j’ai encore en mémoire mon triple relais en slicks sous la pluie. Ce qui compte, c’est le challenge.”
Avant de rejoindre Bathurst, Patrick Pilet a fait connaissance avec le tracé australien sur simulateur avec une journée passée chez AOTech afin d’avoir quelques repères visuels.
Patrick Pilet compte bien débuter la saison Intercontinental GT Challenge par un bon résultat : “Au final, tout le monde parle de la BOP. Si le travail est fait en amont, on n’est jamais trop loin du podium. Tu ne peux pas gagner toutes les courses. Dans ce type de championnat, il faut être régulier et ne pas commettre la moindre erreur. Même sans avoir la meilleure BOP, tu peux gagner le championnat.”
“Le concept de l’IGTC est vraiment bon”, poursuit le pilote Porsche. “Il y a beaucoup d’autos en Pro même si on aimerait avoir une ou deux courses en plus. Le championnat est beau, les circuits sont magnifiques et c’est tout ce que le pilote veut…”