Une semaine après le championnat Nürburgring Endurance Series, Patrick Pilet est de retour dans l’Eifel, toujours pour une course de 6 heures, mais cette fois sur le circuit GP de 5137 mètres. Le pilote officiel Porsche retrouve le GT World Challenge Europe Powered by AWS sur la Porsche 911 GT3-R/GPX Racing qu’il partage avec Mathieu Jaminet et Matt Campbell. Le trio de la #12 a pris la 2e place du meeting d’Imola. Place maintenant à une course de 6 heures qui va servir de préparation aux Total 24 Heures de Spa, la grosse échéance de l’année.
La journée du jeudi a été consacrée à quatre séance d’essais collectifs avec comme objectif de travailler sur les réglages. “La météo a été compliquée”, a déclaré Patrick Pilet à Endurance-Info. “La première séance a été disputée sur le sec, les deux suivantes sur le mouillé et la dernière sur une piste séchante. A priori, la météo locale indique qu’il n’y aura pas de pluie pour la course. La qualification devrait elle aussi se dérouler sur le sec.” La troisième séance a permis au trio de se hisser au 2e rang de la session.
Après Imola, Patrick Pilet continue de prendre ses marques dans un championnat qu’il découvre sur un programme complet : “Ce que j’ai vu à Imola confirme ce que je pensais du championnat, à savoir qu’on s’y bat au dixième. L’homogénéité de l’équipage est primordiale. Pour notre Porsche, le premier arrêt a été compliqué car nous avons perdu 5 secondes en quittant les stands car d’autres pilotes ont ralenti (il faut rester un temps imparti dans la voie des stands, ndlr). L’équipe n’a pas commis la moindre erreur du week-end.”
Le meeting du Nürburgring voit l’arrivée d’une nouvelle règle où il faudra que chaque GT3 reste connectée 37 secondes pour le plein de carburant avant de pouvoir changer les pneus sans temps imparti. “On va voir ce que va donner cette règle”, indique le Français. “Ce week-end, les teams qui ont l’expérience des changements de pneus en Sprint devraient avoir un avantage. Cela risque de renforcer l’écart entre les équipes qui ont beaucoup d’expérience et celles qui en ont moins. Il faudra être bon et régulier. Les écuries telles que HRT, AKKA-ASP et WRT sont rodées à la tâche.”
“GPX Racing a beaucoup travaillé”, souligne Patrick Pilet. “Je me sens bien dans l’équipe. Notre ingénieur, âgé de 25 ans, est très mature pour son âge. On s’entend très bien tous les quatre. Notre équipage n’a pas le moindre ego, tout le monde est franc et honnête car on veut tous la même chose. Tout le monde pousse dans le même sens. A Imola, Matt a pris le départ car il aime ça, moi j’ai fait le relais du milieu pour ma première course dans le championnat et Mathieu est allé à la bagarre en fin de course.”
La manche du Nürburgring aura un format deux fois plus long que celle d’Imola : “Cette course de six heures sert de répétition générale avant Spa. La stratégie sera importante et ce tracé est par tradition assez favorable aux Porsche. Comme partout, la qualification sera importante car, avec un tel peloton, il vaut mieux partir devant. Le circuit GP est sympa en GT même si avoir la chicane lente aurait été plus sympa. Il va aussi falloir voir ce que va donner l’usure des pneus.”
Le week-end dernier, Patrick Pilet était sur la boucle nord du Nürburgring sur une Porsche 911 GT3-R/KCMG en compagnie de Romain Dumas, Dennis Olsen et Richard Lietz, là aussi pour une course de 6 heures servant de préparation aux 24 Heures du Nürburgring. La Porsche du quatuor a terminé dans le top 10. “La course a été plutôt bonne dans son ensemble, l’équipe a bien progressé”, résume Patrick Pilet. “Nous avons essayé pas mal de réglages différents car on ne veut plus rien toucher avant les 24 Heures du Nürburgring. Les quatre pilotes ont pu rouler. Nous sommes montés en puissance crescendo. Le week-end dernier, l’Audi était clairement au-dessus du lot.”