A 39 ans, Patrick Pilet entame un nouveau challenge en LMP2 chez IDEC Sport Racing. Pilote officiel Porsche de 2008 à 2020, le natif de Auch ne délaisse pas pour autant sa marque de cœur puisqu’on le verra, entre autres, sur la Nordschleife chez Frikadelli Racing Team sur une 911 GT3 R pour la gagne. Arrivé sur le tard dans le baquet d’une LMP2 aux 24 Heures du Mans 2020 pour remplacer un pilote blessé, Patrick Pilet a tout de suite trouvé ses marques dans l’Oreca 07 de l’équipe championne en European Le Mans Series (2019).
C’est maintenant une campagne ELMS complète qui l’attend chez IDEC Sport Racing en compagnie de Paul-Loup Chatin et Paul Lafargue. L’Oreca 07 #28 sera à surveiller de près dès l’ouverture de la saison à Barcelone. C’est d’ailleurs sur le circuit catalan que Patrick Pilet retrouve ses marques au volant de la LMP2 sur deux journées de roulage organisées par Goodyear.
Prêt à relever ce nouveau défi ?
“Je suis impatient comme un jeune premier. C’est pour moi un nouveau challenge et une nouvelle aventure dans la continuité des 24 Heures du Mans 2020 chez IDEC Sport Racing. Je n’ai pas roulé dans la LMP2 depuis Le Mans, mais je suis allé voir l’équipe à de nombreuses reprises pour mouler mon baquet, échanger avec les ingénieurs et l’équipe. Il n’y a plus qu’à rouler.”
On sent de suite que vous prenez du plaisir dans un prototype…
“C’est nouveau pour moi, mais à la fois familier. Cela me rappelle la monoplace. Je rêvais d’aller le plus haut possible en monoplace, mais les portes ne se sont pas ouvertes. J’ai bifurqué par la Porsche Carrera Cup France puis je suis arrivé en GT un peu par hasard. Dès mes débuts dans la LMP2 au Mans, mes sensations étaient bonnes. L’expérience en Sarthe a ravivé la flamme en moi en me redonnant un coup de boost. C’est une nouvelle étape dans ma carrière.”
Vous gardez un bon souvenir des 24 Heures du Mans en LMP2 ?
“Cela faisait longtemps que je n’avais pas pris autant de plaisir. J’ai vraiment aimé cette expérience. Avant de rouler, je pensais que ce serait compliqué sans avoir piloté auparavant car ces autos vont vite. Finalement, c’était naturel sachant qu’on a tous des styles de pilotage différents.”
Avec IDEC Sport Racing, vous vous êtes bien trouvé ?
“L’équipe avait envie de travailler avec moi et c’était réciproque. Tout le monde m’a accueilli à bras ouverts. IDEC Sport était ma priorité cette année. J’ai retrouvé cette ambiance familiale qu’on aime tous où on te donne les moyens de t’épanouir. J’ai hâte de travailler avec Nico (Minassian). L’équipage est vraiment homogène. Avec Paul-Loup et Paul, nous avons un gabarit similaire. Le package global est clairement là pour bien figurer.”
Le LMDh est forcément dans un coin de votre tête ?
“Clairement oui ! Mon but a toujours été de remporter les 24 Heures du Mans au général et le LMDh offre cette possibilité. Je suis un privilégié d’avoir fait ma carrière chez Porsche. Je mets tous les atouts de mon côté pour avoir la possibilité de rouler en LMDh.”
Il y a un an, le confinement mettait le monde à l’arrêt. Quelques mois plus tard, vous disputiez Le Mans dans une LMP2 et là vous êtes à Barcelone pour préparer une saison en prototype. C’est un peu fou, non ?
“Les choses changent très vite. Tout va vite dans le bon sens comme dans le mauvais. Il faut savoir être réactif. Ce qui est sûr, c’est que j’ai l’envie et Le Mans a reboosté ma motivation. Je suis encore plus motivé qu’avant. Je veux remporter des courses dans un prototype et continuer à rouler et gagner en GT.”