Paul Lafargue (IDEC Sport) : “L’équipe a élevé son niveau sans perdre l’état d’esprit de départ !”

#28 IDEC SPORT (FRA) ORECA 07 GIBSON LMP2 PAUL LAFARGUE (FRA)

Paul Lafargue a disputé les 24 Heures du Mans pour la 2e fois de sa carrière au volant de l’ORECA 07#48 en compagnie de Paul-Loup Chatin et Memo Rojas, ses habituels coéquipiers en ELMS. Après une 12e place (10e en LMP2) en 2017, il n’a pas pu voir l’arrivée lors de cette 86e édition à cause d’un souci de boîte de vitesses. Il en garde cependant un grand souvenir. « Ce fut une grosse émotion car nous sommes passés par tous les stades, la joie, la surprise, la déception. C’est ce qui construit une équipe et nous en ressortons plus forts en termes d’expérience et d’amitié. Ce fut des moments particuliers pour nous de décrocher la pole position et de nous battre jusqu’à trois heures du but pour le podium. Ce ne fut que du positif surtout pour une petite équipe.»

Justement, ce terme de “petite équipe” était certes valable par le passé, mais maintenant, après trois pole positions cette année, un podium à Monza en ELMS et une place dans le Top 3 presque tout au long des 24 Heures du Mans, elle commence à changer de statut et devient l’un des favoris à chaque manche ELMS. Paul Lafargue nous explique cette mutation : « C’est un ensemble. Tout le monde s’est pris au jeu. On avait toujours dit lors de nos deux premières années en ELMS que nous étions là pour apprendre et que nous confirmerions nos résultats lors de la 3e année. Nous confirmons peut être plus que prévu. Honnêtement, nous nous n’attendions pas vraiment à décrocher la pole position au Paul Ricard en début d’année. Nous savions que la voiture était vraiment bien et que Michelin avait bien travaillé. De plus, je roule avec Memo (Rojas), un gars que je ne connaissais pas, qui est un mec bien, et Paul-Loup (Chatin) qui est un « avion ». J’essaie pour ma part de suivre derrière. Tout le monde a élevé son niveau sans perdre l’état d’esprit de départ. »

Paul Lafargue estime « suivre derrière » comme il dit, mais il faut néanmoins souligner le bon en avant de ce pilote Silver qui aligne des temps tout à fait corrects. Lorsqu’on lui demande ce qu’il a fait pour s’améliorer autant, il répond : « Je ne sais pas trop (rires) ! Je pense que j’ai deux bons « lièvres », j’ai toujours fonctionné comme ça. Il me faut deux pilotes costauds et j’essaie de m’accrocher sans me prendre trop « la tête ». Quand on est dans un bon cadre comme celui d’IDEC Sport, on ne peut que progresser. Je suis la tendance de l’écurie. »  

IDEC Sport est actuellement 4e du championnat (virtuellement 3e puisque TDS Racing ne continuera pas la saison). Certes, le titre sera un peu difficile à aller chercher puisque 27 points les séparent du leader, G-Drive Racing. Une victoire, par contre, est tout à fait envisageable avant la fin 2018. « On croise les doigts, on va voir comment vont se dérouler les trois dernières manches. Nous attendons Silverstone avec impatience. »

Entre les 24 Heures du Mans et la 3e manche ELSM au Red Bull Ring, Paul Lafargue a disputé Le Mans Classic. “C’est un super spectacle, il y a avait une super ambiance, plus de 100 000 personnes, nous avons été très bien reçus, les spectateurs pouvaient approcher les voitures. Les pilotes, en piste, se sont tirés la bourre, avec des autos qui ont du caractère. Sans critiquer les modernes, je trouve bien qu’une Lola T298, par exemple que je pilotais, puisse accepter plusieurs moteurs. C’est bien pour le public d’entendre différents sons. Elles sont sympas à piloter, elles chassent dans tous les sens et pas sûr par contre que ça freine tout le temps (rires), mais c’est leur charme. J’adore les voitures historiques. »