Souffrant du dos, Paul Lafargue n’avait pas pu disputer la fin de saison European Le Mans Series l’année passée chez IDEC Sport. Le mal a disparu et le pilote de l’ORECA 07 #28 arrive gonflé à bloc cette semaine au Paul Ricard pour l’ouverture de la saison.
Comme l’année passée, Paul Lafargue fera cause commune avec Paul-Loup Chatin et Memo Rojas. Le trio sera forcément attendu au tournant après la belle prestation de 2018 : deux pole en ELMS, une pole aux 24 Heures du Mans, un podium. Il aura manqué deux petits points accrocher la place de vice-champion. Paul Lafargue a passé son hiver à renforcer son dos. Les 4 Heures du Castellet marquent son troisième meeting en trois semaines. Après les 12 Heures du Mugello sur la Mercedes-AMG GT3/IDEC Sport, c’est la Lola T298 qui l’attendait à Espiritu de Montjuïc. Place maintenant à l’ORECA 07…
Confiant avant d’aborder cette saison 2019 ?
“Nous avons la même équipe en interne, ce qui est un avantage non négligeable. L’équipage est identique et nos essais d’avant saison ont été positifs. Tout se passe très bien entre nous. Nous sommes en avance par rapport à l’année passée où nous avions reçu l’auto très tard. Là, nous avons pu effectuer notre programme d’essais et passer en revue toutes les gommes Michelin.”
L’année passée, on vous plaçait parmi les outsiders. On peut vous mettre cette année parmi les candidats au titre ?
“On ne veut surtout pas se mettre la pression. J’ai vu sur les réseaux sociaux que l’ELMS nous mettait parmi les favoris. Cette année, il y a encore plus de candidats au titre que l’année passée. A nous de faire le même travail en piste qu’en 2018. Nous repartons avec le même état d’esprit et souhaitons rendre une belle copie aux 24 Heures du Mans. On se battait face à Signatech-Alpine avant de connaître un problème mécanique. Quand on connaît le résultat final… Il y a de la frustration. Si on veut bien faire en ELMS, on veut aussi bien faire au Mans.”
Selon vous, le niveau en ELMS est encore plus relevé cette année ?
“Trois quart du plateau peut monter sur le podium. Il y a des grands noms dans toutes les équipes. Il faut tenir compte des écuries habituées à rouler en LMP2, mais aussi celles qui arrivent du LMP3 et qui veulent se montrer. Je m’attends à une saison passionnante.”
Vous étiez le week-end dernier à Barcelone sur une Lola T298. Vous prenez toujours autant de plaisir sur ce type de meeting ?
“Ces autos anciennes ont une âme, elles sont moins aseptisées que les modernes. Leurs looks sont différents tout comme les moteurs. On sent l’histoire. Personnellement, j’aime toutes les autos, GT, prototypes, anciennes ou modernes. La Lola T298 est très plaisante à piloter. Elle glisse beaucoup, elle est agile peut-être même trop dans les virages. C’est un gros karting avec un petit peu d’aéro. Je ne suis pas passé par la filière classique en sport automobile. Là, j’ai le talon pointe et la boîte en H. Je pense que cela m’a aidé.”
Pas trop perturbant de passer de l’une à l’autre ?
“En trois week-ends, je passe d’une Mercedes-AMG GT3 à une ORECA 07 avec entre les deux une Lola T298. Les quatre ou cinq premiers tours sont un peu perturbants car les trois sont très différentes. Les GT ont bien évolué ces dernières années et c’est toujours un plaisir de rouler dans la Mercedes.”