En rejoignant les rangs du Championnat de France FFSA GT, Paul Petit compte bien se relancer et retrouver les catégories supérieures. Pour le Limougeaud, qui a enchaîné LMP3, LMP2 et GT3, cette arrivée en GT4 n’est pas du tout une punition, bien au contraire. Le tandem qu’il forme avec Thomas Drouet sur une Mercedes-AMG GT4/AKKA-ASP Team a tous les atouts pour jouer les premiers rôles et le titre national en Silver. Après les trois courses de Nogaro, l’équipage de la #88 occupe le 4e rang au championnat. Paul Petit dresse le bilan de son premier meeting avant d’attaquer Magny-Cours.
Que retenez-vous de votre week-end gersois ?
“Avec du recul, je me dis qu’on pouvait attendre mieux car je suis là pour gagner (2e, 4e, 5e, ndlr). C’est mon objectif personnel et celui de l’équipe. La première course a été bonne, mais nous méritions mieux sur les deux suivantes. Je dois encore progresser car il faut tout recaler. Tout n’est à jeter et dans l’absolu, nous sommes dans le coup. La BMW/L’Espace Bienvenue était impossible à dépasser et l’équipe mérite ses résultats.”
Il faut du temps pour trouver ses marques ?
“Le championnat compte beaucoup de pilotes d’expérience et j’ai l’ambition d’apprendre rapidement. Piloter une GT4 n’est pas aussi facile qu’il n’y paraît pour aller vite. La GT4 n’est pas encore naturelle pour moi. Le gros point positif est que je suis dans la bonne équipe avec le bon coéquipier et avoir Jim Pla dans la structure est aussi un vrai plus.”
Quel est votre regard sur le championnat ?
“Compte tenu des restrictions sanitaires, le paddock était assez fermé, ce qui m’a permis de passer beaucoup de temps dans l’équipe. Le championnat est relevé, ce qui n’est pas une surprise. Le niveau est clairement là dans les trois classes. Les six équipages en Silver sont rapides.”
Les équipages Silver sont pénalisés lors de l’arrêt (10 secondes à Nogaro). Qu’en pensez-vous ?
“C’est un peu étonnant vu qu’il n’y a pas de classement général. Le seul avantage est que cela redistribue les cartes en fin de course avec le trafic. Personnellement, je m’occupe de piloter.”
AKKA-ASP Team est une bonne découverte ?
“C’est LA grosse satisfaction. En peu de temps, je me sens bien dans l’équipe où l’état d’esprit est très bon. On parle de sport avec une remise en question de tout le monde. Les discussions portent sur le fait de progresser et d’aller gagner des courses. J’ai un profond respect pour Jérôme Policand qui ne ment pas dans son approche. Cela fait du bien d’avoir un tel team manager. Pour gagner, il faut une remise en question de tout le monde. Si tu ne roules pas bien, on sait te le dire et si l’équipe a manqué quelque chose, elle sait aussi le dire. Ce n’est pas le cas dans toutes les écuries. Cette structure vit pour gagner des courses. Tout est inculqué par Jérôme et cette approche va payer.”
Vous souhaitez rester sur le long terme chez AKKA-ASP Team ?
“J’espère aller plus haut avec eux. Demain, mon ambition est de revenir en GT3 voire en LMP2. Avec une équipe comme AKKA-ASP, je signe tout de suite. Ce n’est pas si courant de pouvoir faire rouler aussi bien des autos en Pro, en Pro-Am, Silver et Am. La première chose que Jérôme veut faire est de réunir le meilleur équipage possible. Avant de signer, il veut te rencontrer, connaître tes motivations et créer une alchimie. Il n’est pas là que pour faire du business. La base dans tous les sports est l’alchimie. Tout cela me donne envie de faire une bonne saison. Je suis très content de ce choix que je dois à Guillaume Moreau en qui j’ai confiance à 200%.”