Rookie cette année aux 24 Heures de Spa, Paul Petit a pris la 5e place de la Silver Cup sur une des Audi R8 LMS GT3/Belgian Audi Club Team WRT qu’il partageait avec Shae Davies et Alex MacDowall. Le Limougeaud a fait connaissance avec une course difficile à apprivoiser. Paul Petit était au volant de la #17 quand la direction de course a sorti le drapeau rouge.
Les conditions de piste ne permettaient pas de rouler ?
“C’était inconduisible avant la sortie du drapeau rouge. Quand le rouge a été brandi, les conditions étaient légèrement meilleures mais dix minutes plus tard, rebelote avec le retour de la pluie. Quand j’ai pris la piste, c’était clairement dangereux et la neutralisation était plutôt bien vue. Ceux qui disent que la piste était praticable n’étaient certainement pas au volant. Aux Combes, je n’ai pas pu passer la 3e vitesse. C’était juste de la loterie. C’est bien pour un pilote de pouvoir faire la différence sous la pluie mais pas à n’importe quel prix. Quand je suis devant mon écran de télévision, je n’aime pas voir une course neutralisée. Mais quand on est dans la voiture, c’est différent. Le safety-car était raisonnable mais quelle est la différence avec un drapeau rouge si les autos sont en parc fermé.”
On ne peut donc plus rouler sous la pluie ?
“Spa lève beaucoup d’eau et comme je l’ai dit la pluie doit rester une condition de faire la différence mais pas de mettre les acteurs en danger. Il faut un juste milieu. Aucune voiture n’est optimale pour rouler sous l’eau. Ce qui est sûr, c’est qu’on ne pouvait pas rouler sous régime de drapeau vert. Je n’avais jamais connu autant d’aquaplaning. Au-delà de la pluie, il y a le manque de visibilité avec les autos qui soulèvent beaucoup d’eau. Si tu es en lice pour la gagne tu vois certainement les choses différemment. En étant objectif, la #17 n’avait plus rien à jouer sauf remonter en Silver Cup.”
Vous avez aimé l’expérience ?
“Si on ne tient pas compte de la météo, c’était le top avec de magnifiques bagarres en piste. Un Kévin Estre a été flamboyant. Selon moi, le niveau d’attaque est nettement supérieur à celui du Mans. Après dix minutes, tout le monde était à bloc alors qu’il restait encore 23h50 de course. Je suis juste déçu que cette interruption soit intervenue quand j’étais au volant. Tu prends du plaisir quand tu arrives à mettre de l’engagement. Pour moi, 2019 est une année d’apprentissage en GT et jusqu’à maintenant c’est assez frustrant car les résultats ne reflètent pas le potentiel.”