Peter Utoft, team principal du High Class Racing, a décidé de continuer en European Le Mans Series, toujours avec sa Dallara P217 n°49. L’an dernier, l’équipe avait terminé à la 6e place finale avec deux podiums à la clé. Cette saison, il aimerait faire aussi bien mais le patron du High Class Racing a conscience du défi. Troisième réserviste pour les 24 Heures du Mans, le team danois doit ronger son frein dans l’attente d’une hypothétique participation.
Le parcours de l’équipe n’est pas typé Endurance. Pourquoi avoir choisi la discipline en 2017 ?
« L’équipe a été créée en 1992 et nous avons commencé par la Maserati Barchetta. Nous avons remporté le championnat d’Europe puis celui de Renault Spyder. Nous sommes ensuite passé en Formule Renault et le Championnat de Voitures de Tourisme danois. Nous sommes impliqués dans pas mal de disciplines. En 2016, la Renault R.S.01, qui faisait partie des World Series by Renault, s’est arrêtée. Avec nos pilotes (déjà Anders Fjordbach et Dennis Andersen, ndlr), nous avons regardé vers le LMP3, mais nous cherchions quelque chose d’assez puissant. Ils voulaient une voiture où l’aérodynamique rentrait en ligne de compte et c’est pourquoi nous avons choisi la catégorie LMP2. De plus, c’était le début d’une nouvelle ère dans la catégorie. En Formule 3, nous avions pas mal travaillé avec Dallara et nous nous sommes naturellement tournés vers eux.
Vous avez disputé votre première année en ELMS l’an dernier. Quel est votre bilan ?
« Ce fut une bonne année même si la Dallara P217 a connu quelques petits soucis. Nous avons beaucoup appris, ce fut un gros pas en avant pour l’équipe et les pilotes. Nous avons dû tout construire de zéro. Nous avons pris possession de nos nouveaux ateliers à Barcelone, ce qui est un vrai plus du point de vue logistique. Cela va faciliter notre deuxième saison car, désormais, nous connaissons les circuits mais aussi l’environnement. »
Avez-vous pensé à un moment engager deux voitures ?
« Non, nous avons bien deux voitures mais la seconde a été confiée à AVF by Adrian Valles (le châssis était utilisé par SMP Racing en 2017, ndlr). »
Est-ce que le WEC a fait partie de vos plans ?
« Oui mais la façon dont la saison est organisée maintenant rend la chose plus difficile. »
Est-ce que votre non-sélection aux 24 Heures du Mans compromet vos envies de WEC ?
« La décision du Comité de Sélection est dure à accepter même si nous la respectons. Je pense que lorsque vous regardez la liste, nous aurions peut-être pu être devant des équipes qui ont été choisies. Ne pas être retenu n’est pas évident car une bonne partie du budget se construit autour de cette course. Nous étions déjà au Le Mans l’an dernier, mais en soutien d’une autre équipe. Nous sommes vraiment déçus de ne pas pouvoir y être cette année sous l’entité High Class Racing. Pour nos pilotes, ça change tout car ils n’ont pas la satisfaction ni l’attente de faire les 24 Heures du Mans. Être au départ relève du miracle car aucun forfait n’est pour le moment effectif. »
Pourquoi engagez-vous deux pilotes sur la voiture et non trois comme c’est le cas chez vos concurrents ?
« Ca leur permet d’avoir plus de temps de conduite. Nos pilotes veulent rouler un maximum. »
Quels sont les objectifs de votre équipe cette année en ELMS ?
« Être la meilleure équipe ayant un pilote Bronze dans le nouveau classement mis en place par l’ELMS pour 2018. Notre autre but est d’être plus fort qu’en 2017. Cependant, je ne m’attends pas à ce que nous fassions des podiums cette saison. Je pense que Dallara a fait du bon travail cet hiver en améliorant l’auto. Certes, ORECA est devant pour le moment, mais nous souhaitons être dans le coup au niveau des châssis Dallara. »
