A seulement 19 ans, Phil Hanson a décroché son premier titre majeur en Endurance. Le natif de Berkshire s’est offert le week-end dernier la couronne Asian Le Mans Series en compagnie de Paul Di Resta sur une Ligier JS P2 alignée par United Autosports. Ses débuts en karting à l’âge de 15 ans ont vite laissé place au GT avant de se tourner vers la catégorie LMP3 fin 2016 avec Tockwith Motorsports, puis le LMP2 l’année suivante. Plus jeune vainqueur d’une course European Le Mans Series et plus jeune pilote à rallier l’arrivée aux 24 Heures du Mans, Phil Hanson va maintenant retrouver l’European Le Mans Series, toujours sur une Ligier du team anglo-américain. En septembre, sa rentrée passera par le FIA WEC tout juste après avoir fêté son 20e anniversaire.
Quel a été l’élément le plus important dans la gestion de votre programme Asian Le Mans Series ?
« Sans aucun doute disputer plus de 3000 km entre novembre et le week-end dernier lors des quatre épreuves du championnat. Il n’y a pas de substitut à la course et la série m’a donc permis de continuer sur ma lancée de faire encore mieux en tant que pilote de course. »
Quel a été le plus gros défi ?
« Ma condition physique. Rouler à des températures extrêmes à Buriram et Sepang a été très exigeant. Nous n’avons pas connu de problème de rythme ou de performance. »
Quels ont été les meilleurs moments et les moins bons ?
« Si on met de côté le titre synonyme d’invitation pour les 24 Heures du Mans pour United Autosports, décrocher la pole à Fuji a été sur le plan personnel très agréable. Pour le reste, ma plus grosse frustration a été la deuxième place à Shanghai, Fuji et Sepang. Notre stratégie était parfaite mais pour différentes raisons, dont certaines qui ne sont pas de notre fait, nous avons été juste malchanceux avec le temps de conduite dans la voiture ou la sortie d’une voiture de sécurité qui n’était pas forcément nécessaire. »
Sepang marquait votre 20ecourse en LMP2. Qu’avez-vous appris en si peu de temps ?
« Je me suis amélioré dans tous les domaines depuis ma première course à Silverstone en ELMS. Je peux mieux me gérer sur le plan personnel, ma condition physique s’est améliorée et mon travail avec les ingénieurs s’est lui aussi amélioré. Ils ont sans aucun doute accéléré mon apprentissage. »
Vous avez vite trouvé vos marques…
« Tout le crédit est à donner à l’équipe. Le team a recruté des pilotes expérimentés à mes côtés, pas forcément des pilotes de voitures de sport, mais des pilotes très pointus en général, ce qui m’a aidé. Depuis janvier l’année passée, j’ai partagé mon volant avec Fernando Alonso, Lando Norris, Paul Di Resta, Alex Brundle, Bruno Senna et Filipe Albuquerque. Ils ont tous accéléré sans aucun doute mon processus d’apprentissage. »
2019 va passer par l’European Le Mans Series, Le Mans et une première campagne en WEC…
« Je crois que l’ELMS sera extrêmement compétitif avec une grille LMP2 très importante, même plus forte qu’en WEC sur le nombre de voitures. Rouler en WEC sera un plus pour moi car c’est une compétition sur la scène mondiale. »
Disputer l’ELMS et le WEC à Silverstone sera un vrai challenge…
« Ce sera un week-end très difficile, certainement le plus difficile que je n’ai jamais eu. Silverstone est une piste difficile et exigeante. Ce sera seulement Filipe et moi le samedi sur la course de 4 heures et trois d’entre nous seront dans la Ligier le dimanche sur la course de 4 heures. Le Mans et Silverstone seront les deux sommets de la saison. »
Quel est votre but ultime ?
« Je veux gagner des courses dans le futur mais aussi des championnats, ELMS ou WEC par exemple. J’ai 20 ans cette année et dans les cinq prochaines années, je veux remporter ma catégorie aux 24 Heures du Mans. Je veux piloter les meilleures voitures de sport, quelles qu’elles soient dans le futur, et piloter au moins jusqu’à mes 30 ans. »
