Le retrait du sponsor Tequila Patron en fin de saison laisse sur la touche Extreme Speed Motorsports, le team de Scott Sharp, qui fait rouler deux Nissan-Onroak DPi. Cependant, rien n’est perdu puisque tout est mis en place pour poursuivre l’aventure la saison prochaine en WeatherTech SportsCar Championship. Philippe Dumas, team principal de l’écurie américaine, reste plus que jamais déterminé à ce que l’aventure se poursuive.
« C’est un objectif très clair », a déclaré Philippe Dumas à Sportscar365. « Nous devons faire en sorte que la Nissan-Onroak DPi continue à rouler. Le projet était une exclusivité pour Tequila Patron ESM pendant deux ans, ce qui fait que nous sommes maintenant en mesure de livrer des voitures à d’autres équipes. Mon travail consiste à essayer de trouver d’autres pilotes amenant du budget et qui ont un intérêt à rouler, au moins pour aider Scott à sécuriser deux voitures. Le premier objectif est d’avoir deux Nissan DPi sur la grille avec ESM. Mais si nous pouvons en faire plus, alors nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour cela. Le package est très compétitif comme nous l’avons démontré depuis un an et demi avec des victoires sur des courses majeures.”
JDC-Miller Motorsports aurait pu relever le challenge mais l’équipe a confirmé la présence de deux Cadillac DPi-V.R en 2019. United Autosports, importateur des produits Onroak Automotive, n’a jamais caché son intérêt pour la formule DPi, mais plus pour 2020.
La séparation DPi/LMP2 en 2019 redistribue les cartes sur le continent américain. Cadillac semble tirer son épingle du jeu en DPi avec potentiellement 7 à 8 autos la saison prochaine. Du côté de la catégorie LMP2 sur la scène mondiale, ORECA a nettement l’avantage du nombre face à Dallara, Ligier et Riley. En passant de Onroak à ORECA, AFS/PR1 Mathiasen Motorsports laisse momentanément Ligier sans auto aux USA.
En prenant en compte IMSA, WEC et ELMS, on arrive à 17 ORECA 07, 6 Ligier JS P217, 5 Dallara P217.
Tout en soutenant l’IMSA de séparer DPi et LMP2, Philippe Dumas a soulevé la question du futur de la catégorie LMP2. « J’ai eu des réunions avec l’ACO pour en discuter », a confié Philippe Dumas. « Si on continue comme ça, on aura une série monomarque l’année prochaine. Je sais que c’est compliqué et il n’est pas question de pointer quelqu’un du doigt. C’est juste la réalité. Actuellement, pour survivre, il faut une ORECA. Nous devons clairement penser à l’avenir de la catégorie. Pour le moment, il est clair que la pression est forte. »