Les activités d’Onroak Automotive ne cessent de se développer. La Ligier JS P4 est maintenant prête à rejoindre ses premiers clients et la F3 s’annonce comme le prochain challenge, via la Ligier JS F3. Du côté de l’Endurance, la JS P2 continue de jouer les premiers rôles en Asie, la JS P217 va tenter d’accrocher le bon wagon, la Nissan-Onroak DPi de faire oublier Daytona et la JS P3 de continuer à briller sur les pistes à travers le monde. A Daytona, c’est Pierre Nicolet, directeur-général adjoint d’Everspeed, qui est revenu avec nous sur les différents dossiers.
Ligier fait son retour en monoplace. Une belle satisfaction ?
“La F3 est pour nous un gros challenge compte tenu d’un timing très court. La livraison des autos doit se faire début août. C’est un très beau projet. La Ligier JS F3 roulera dans un championnat mono-marque aux Etats-Unis, Canada et Mexique. Le moteur HPD est issu de la Civic Type-R. Déjà plus de 40 demandes ont été enregistrées.”
L’évolution du format IMSA Prototype Challenge va dans le bon sens ?
“Nous sommes très content de ce changement de format qui tend vers ce que souhaitent les équipes et pilotes. Les gentlemen sont ravis. Le passage aux gommes Michelin en 2019 sera un vrai plus car le manufacturier équipe déjà les LMP3 en Europe.”
Est-il prévu de voir une intégration des LMP3 au championnat IMSA comme du temps des LMPC ?
“Le mélange n’est pas à l’ordre du jour. A terme, pourquoi pas avoir des courses plus longues. Nous avons 18 LMP3 aux Etats-Unis et les perspectives de développement sont bonnes, notamment sur la côte ouest. Il manque juste quelques terrains de jeux. Il y a un vrai avenir si ces terrains de jeux deviennent plus nombreux.”
Le joker attribué à Onroak comme à deux autres constructeurs donne satisfaction ?
“Tout le monde attend de voir les autos en action avant de juge les opportunités pour 2019. Le joker est allé dans le bon sens. On constate que nous avons gardé nos clients. L’optimisme est de rigueur, aussi bien sur le kit sprint que le kit Le Mans. Maintenant, il faut le traduire en course. Il faut redéfinir un nouveau set up avec les équipes. Débuter sur un circuit aussi spécifique de Daytona n’est pas la chose la plus facile. On sait ce qu’il nous reste à faire. Onroak Automotive va fournir le support nécessaire aux équipes. Nous sommes redevables aux équipes qui nous font confiance. On espère en tirer profit cette saison.”
Le projet LMP1 reste d’actualité ?
“Proposer une LMP1 pour 2018 était trop court même si des discussions ont été entamées. Les autres constructeurs ont pris de l’avance dans la conception et le développement. Il n’est pas question de se précipiter. Toyota continue son engagement en LMP1 et les autres ont appuyé avant nous. Il faut maintenant voir ce que vont donner les nouvelles règles.”
Le fait qu’il y ait le joker a pesé dans la balance ?
“Non car nous avons les ressources pour faire les deux en parallèle. Tout le monde a vu qu’on était capable de faire des autos dans un timing serré. Je pense qu’il y a un vrai intérêt pour le LMP1. Nous avons d’ailleurs eu plusieurs demandes.”
Il y a aussi de la demande pour le DPi ?
“Des discussions sont en cours avec trois constructeurs mais pas spécialement pour 2019. Ils ont conscience que la concurrence est bien en place en IMSA. Il faut se donner le temps de tout mettre en place. On sait le faire pour 2019 mais la question reste ouverte avec les constructeurs.”
L’arrivée de la Ligier JS P4 ne va pas être un frein à la LMP3 ?
“Pas du tout car les produits sont différents. Les perspectives de la JS P4 dans le monde entier sont bonnes. Elle est facile à piloter, son look plait, son prix est attractif et elle est facile à entretenir, le tout pour un niveau de sécurité très élevé. L’objectif est clairement que l’auto soit éligible dans un maximum de championnats. Elle a été dessinée pour la compétition mais dans le but d’une utilisation track-day et coaching.”
Le groupe est maintenant présent dans tous les domaines du sport automobile…
“La récente acquisition de Tork Automotive fait que l’on se diversifie le plus possible. Il y a un vrai savoir-faire chez Tork comme chez Sodemo. La possibilité est donnée de mener de A à Z la conception d’une voiture de course, quelle qu’elle soit. Le Bureau d’Etudes comprend une vingtaine de personnes, sans oublier les 35 chez HP Composites. Nous avons une palette complète et des outils pour un grand constructeur, que ce soit GT4, Supercar, formule de promotion. Plusieurs formules sont possibles.”
Le groupe Evespeed ne cesse de grandir ?
“Il comprend au total environ 450 personnes répartis dans différents domaines. Il y a une partie formation via Ecodime, aussi bien pour la formation des hôtesses sur les salons que la présentation des nouveaux modèles pour un constructeur. HP Composites, basé en Italie, ne cesse de se développer avec une surface de 12 000 m2, le tout réparti entre automotive et motorsport. Onroak Automotive inclut Crawford et Tork. Il, faut ajouter à cela OAK Racing, Marcassus, Sodemo, Mygale, AOTech et le Circuit du Val de Vienne. La partie médias n’est pas en reste avec DPPI Images et Sportagraph.”