Pierre Thiriet est certes connu pour son titre de champion du monde LMP2 en WEC lors de la Super Saison 2018/2019. Cependant, il ne faut pas oublier qu’il est avant tout l’un des directeurs de l’entreprise Thiriet. Nous avons pu nous entretenir avec l’ancien pilote Signatech-Alpine, d’abord par rapport aux effets de la crise du Coronavirus sur l’entreprise (première partie), puis nous sommes revenus sur la partie plus sportive avec l’homme qui a quitté le monde de l’endurance juste après sa deuxième victoire aux 24 Heures du Mans en LMP2 !
Comment vivez-vous le confinement ?
« J’arrive à me trouver des occupations et cela me permet de faire des choses que je ne fais pas d’habitude. J’ai la chance d’être dans un appartement avec un petit bout de terrain et d’avoir une activité qui me demande de beaucoup travailler tout au long de la semaine. Le week-end, j’arrive à me poser un peu plus, je suis fan de musique donc cela me laisse un peu plus de temps pour en écouter et quand on a une petite fille d’un an, cela demande pas mal de temps et d’énergie (rire). »
Comment est-ce que cela se passe au niveau de l’entreprise Thiriet ?
« Pour être honnête, nous ne sommes pas les plus à plaindre en ce moment, je dirais même que cela tourne fort, nous travaillons beaucoup. Il ne faut pas oublier que nous sommes dans l’alimentaire, ce qui veut dire que nous sommes sur un secteur extrêmement sollicité en ce moment. Nous proposons aussi des services bénéfiques en temps de crise comme la livraison à domicile ou d’autres. Ces services se sont énormément développés, nous avons une forte demande et notre travail consiste à y répondre en totalité. En tout cas, professionnellement, nous n’avons pas le temps de nous ennuyer en ce moment ! »
Savez-vous quelles seront les conséquences financières et de l’emploi de cette pandémie ?
« Il est trop tôt pour le dire, mais comme je viens de le préciser, nous ne sommes pas une entreprise qui souffre. Nous avons su nous adapter assez rapidement aux différents besoins de nos salariés. Etant une entreprise agroalimentaire, nous avions déjà beaucoup d’équipements et d’habitudes liés par exemple à la distanciation, au port du masque, etc… Nous avons gardé l’activité à 100% et, même plus, car la demande est plus forte que d’habitude. Les conséquences seront donc très limitées pour l’entreprise, mais, maintenant, la grande question est pour tout ce qui tourne autour. Par exemple, les personnes en difficulté, comment consommeront-elles demain ? Nos fournisseurs et sous-traitants s’en sortent-ils aussi bien que nous ? »
Avez-vous dû mettre des choses spécifiques en place pour faire face à ce virus ?
« Nous avons des activités de commerce, de logistique, de production dont je m’occupe, donc c’est forcément différent. Au niveau production, nous nous sommes adaptés car la crise étant tellement importante que cela a demandé des adaptations et des réponses rapides. Dans notre domaine d’activité, nous avions déjà les masques, le lavage des mains très fréquent, les différents gestes barrière. Pour les gens qui pouvaient faire du télétravail, nous l’avons mis en place. Pour le reste du groupe, c’est un peu différent car les activités sont un peu plus éloignées de l’agroalimentaire donc pas mal de choses ont été installées. Cependant, la partie production a pu aider les autres secteurs en leur fournissant les masques, car nous en avions d’avance. Le lundi qui a précédé le début du confinement et toute la semaine qui a suivi ont été très intenses car il a fallu communiquer auprès de nos salariés et aussi mettre des choses en place très rapidement. »
A suivre…