Pikes Peak : Une ‘french touch’ sur la diabolique Enviate Hypercar

Si Romain Dumas se lance une nouvelle fois à l’assaut de la célèbre course de côte de Pikes Peak, il n’est pas le seul à vouloir tutoyer les sommets. L’Enviate Hypercar sera elle aussi prête à affronter la montée dans le Colorado l’été prochain avec Paul Gerrard au volant de cette monstrueuse auto qui va concourir dans la catégorie Unlimited.

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Cet engagement aura une touche française puisque la partie aéro de l’auto a été développée par Sébastien Lamour, ancien ingénieur chez Pescarolo Sport qui officie maintenant chez Sauber F1. L’ingénieur a participé au projet sur son temps libre.

“Pikes Peak est une course qui m’a toujours fasciné. Après avoir oeuvré en F1 et au Mans, en particulier avec Pescarolo Sport dans les années 2000, c’est un rêve de pouvoir participer à cette course” nous a déclaré Sébastien Lamour. “Lorsque j’ai découvert le châssis de Cody Loveland à l’été 2015, une auto roulante mais dépourvue de carrosserie, je me suis dit que c’est exactement ce que j’aurais conçu en partant d’une feuille blanche, un châssis fermé monoplace. Je lui ai alors proposé mes services pour développer toute l’aérodynamique de la voiture! Cela bénévolement, par pure passion et par amour des défis un peu fous. C’est ainsi que le soir, après mon travail chez Sauber, ainsi que le weekend, je me suis mis à développer l’auto, une sorte de croisement entre une F1 et un proto du Mans.

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Pour moi, c’est juste génial de pouvoir travailler sans limites réglementaires, le rêve de tout ingénieur. C’est un excellent stimulateur de créativité qui m’est aussi utile en F1 même si les règlements sont plus restrictifs. L’idée, c’était vraiment de développer une auto radicale, une des machines les plus extrêmes jamais vues à Pikes Peak! Le but était d’avoir une auto générant beaucoup d’appuis aérodynamiques, quitte à sacrifier la finesse de l’auto, car à Pikes Peak, ce sont les appuis qui génèrent la performance et non pas la pure efficacité aérodynamique comme au Mans. Les arches de roues ne sont pas très fines par exemple, mais l’auto génère énormément d’appuis. Beaucoup de recettes aérodynamiques ont été puisées dans les Groupe C de dernière génération, celle du début des années 90 et d’ailleurs, notre niveau d’appuis en est très proche.  L’auto présentée n’est pas dans sa configuration finale et recevra un kit aérodynamique pour Pikes Peak. L’auto a été développée en CFD, et d’ailleurs, j’en profite pour remercier Timoteo Briet Blanes, qui a pris en charge toutes les simulations CFD et qui a fait un travail fantastique! “

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