Vainqueur des 24 Heures de Daytona 2016, Pipo Derani aimerait bien doubler la mise ce dimanche, mais avec une toute nouvelle auto, la tâche s’annonce plus compliquée. Le programme Nissan-Onroak DPi a été lancé tardivement, si bien que l’équipe Tequila Patron ESM manque de recul sur une course d’endurance. Le Brésilien pourra compter sur l’expérience de Brendon Hartley, Ryan Dalziel et Scott Sharp pour mener à bien ce Rolex 24 2017.
“Le feu vert a été donné assez tard” nous a déclaré Pipo Derani. “Nous avons pris la piste après nos concurrents. Nous allons nous concentrer sur notre programme et tout faire pour aller au bout sans encombre. Ces 24 Heures de Daytona vont servir de test à tout le monde. L’ensemble du plateau Prototype part dans l’inconnu. De notre côté, nous avons résolu quelques petits soucis de jeunesse, ce qui est tout à fait normal sur une toute nouvelle auto. Il nous manque du temps de développement.”
Deux Nissan-Onroak DPi vont affronter la concurrence ce week-end avec l’envie de bien faire. Le staff Tequila Patron ESM est fin prêt pour ce nouveau challenge du DPi. “Nous avons beaucoup de personnes compétentes dans ce projet, que ce soit chez ESM, Onroak ou encore Nissan. Le constructeur japonais est encore un peu effrayé par ce qui s’est passé en LM P1. Ce programme n’est pas 100% usine, mais Nissan s’implique de plus en plus. Je pense qu’ils vont vite comprendre le brillant avenir de ce championnat. Ce n’est pas juste un soutien moteur. L’IMSA a produit un énorme travail pour mettre sur pied ce championnat et le développer. J’espère que tous les constructeurs vont comprendre l’intérêt d’être là.”
Pipo Derani souligne l’intérêt du DPi : “Le DPi est une bonne solution. Les spectateurs vont voir de belles courses, beaucoup d’autos et les fans peuvent s’identifier aux autos. Le point négatif est qu’elles ne sont pas éligibles aux 24 Heures du Mans. Si le marché du LM P1 ne se développe pas, peut-être que les DPi seront acceptées hors des Etats-Unis. On peut aussi voir que le marché du GT se développe. Ce qui est sûr, c’est qu’il faut faire rêver les fans. On l’a vu dans le passé avec le GT1 de la grande époque mais aussi ce qui roule en SUPER GT. Il est possible de s’identifier à ce que l’on peut voir dans la rue.”
