En quatre ans, Pipo Derani s’est imposé à trois reprises aux 12 Heures de Sebring, ce qui n’était plus arrivé depuis Phil Hill en 1958, 1959 et 1961 à chaque fois au volant d’une Ferrari 250. Le Brésilien doit pour sa part ses trois succès à Tequila Patron ESM et maintenant Action Express Racing.
« Je pense que je suis le premier pilote depuis 1961 à remporter cette course à trois reprises en quatre ans et que dire de plus à part ‘wow’, c’est impressionnant’ », a confié Pipo Derani à Sportscar365. « Je suis un gars chanceux et de là-haut, Dieu me regardait et m’a donné la possibilité d’être impliqué et de travailler avec un groupe de personnes formidables, et je ne pourrais jamais le remercier suffisamment. Je ne peux pas être plus heureux, pour être honnête, je suis à court de mots. Aujourd’hui était juste un jour parfait. »
Si lors de ses deux précédents succès en Floride, Pipo Derani était au charbon dans le baquet pour terminer la course et couper le damier en vainqueur, là il a dû se résoudre à observer le comportement de la Cadillac DPi-V.R/Whelen Racing Engineering qu’il partageait avec Eric Curran et Felipe Nasr.
« C’était vraiment étrange, mais aujourd’hui, c’était une histoire différente », a confié Derani. « J’ai commencé la course avant d’attendre longtemps. Je pense que j’ai roulé deux heures et demi au début et une nouvelle fois deux heures et demi, ce qui fait que j’ai dû piloter six heures durant la course, ce qui fait qu’à la fin, j’étais totalement épuisé. Il n’y a pas mieux que d’avoir un coéquipier comme Felipe (Nasr) qui est très rapide et fiable. Je lui fais confiance comme il me fait confiance et ici nous avons gagné.
« C’était une perspective différente, certes, mais j’ai dû crier tellement fort avec les autres quand nous avons fini. Je n’ai plus de voix en ce moment. C’était une expérience différente, mais aussi une très belle expérience. »
La course n’a pas été de tout repos pour Pipo Derani qui a dû faire face à un problème de radio : « Je ne sais pas si l’un des câbles est resté coincé ou quelque chose comme cela, mais je ne pouvais tout simplement pas écouter. J’ai donc dû piloter en contrôlant le carburant et en veillant à m’arrêter au bon moment. C’est la raison pour laquelle nous avons fait de bons briefings avant la course. L’équipe et moi-même savions exactement ce que nous devions faire au cas où quelque chose se produirait. Sans cela, peut-être que nous ne serions pas là aujourd’hui. »