C’est dans un contexte particulier que se sont déroulées ces 24 Heures du Mans 2020. Au risque de nous répéter, on tient à rappeler qu’il fallait un événement en 2020, même à huis clos. Dans le cas contraire, on aurait pu avoir des craintes sur l’avenir.
Tous les acteurs ont dû se conformer aux règles sanitaires en vigueur et ces règles ont été soigneusement respectées. Avant de pénétrer dans l’enceinte du circuit, chaque personne a été soumise à un test PCR. Vincent Beaumesnil, directeur des sports à l’ACO, dresse un bilan positif : “En collaboration avec plusieurs experts médicaux, la Préfecture et la Fédération Internationale de l’Automobile, l’ACO a établi un protocole Covid-19 pour la tenue de nos 24 Heures du Mans. Nous avons été particulièrement restrictifs car nous ne voulions pas mettre en danger l’organisation de notre épreuve, ne pas être dans le stress. Aujourd’hui, au lendemain de cette 88e édition, nous pouvons assurer que tout s’est bien passé. Nous avions accrédité plus de 8000 personnes, entre les organisateurs, les concurrents, les médias, réparties dans différentes bulles étanches pour limiter les circulations entre les différentes populations nécessaires à la tenue de cette course, sans spectateurs malheureusement.”
Les tests PCR, réalisés en grande partie tout près du Circuit Alain Prost, ont été nombreux : “La mise en place de tests obligatoires a été complexe mais bénéfique. Nous estimons au total à plus de 8000 tests PCR réalisés pour l’événement, dont 2800 prélevés dans le centre mis en place spécialement pour les 24 Heures du Mans à proximité immédiate du circuit. Ces tests ont permis à quelques rares cas positifs d’être avertis et donc de ne pas entrer sur notre site. Notre équipe médicale a également mené des contrôles inopinés pour vérifier le respect des tests auprès des différentes populations présentes dans le paddock, qui je dois le dire, ont bien joué le jeu. Tout a fonctionné, nous n’avons jamais été en délicatesse par rapport à l’organisation de l’épreuve. On peut se satisfaire de cela.“
Seul un médecin pouvait demander le résultat d’un test PCR, secret médical oblige. C’est pour cette raison que toute personne accréditée était en possession du résultat de son test (sur papier ou sur téléphone) en cas de contrôle.
Chaque événement nécessite des commissaires qui ont fait le déplacement jusqu’au Mans pour assurer la sécurité des pilotes. Là aussi, Vincent Beaumesnil se montre satisfait : “Je tiens à remercier les effectifs présents et avoir également une pensée pour celles et ceux qui n’ont pas pu se joindre à nous cette année, pour différentes raisons ; Nous avons enregistré autour de la piste 600 commissaires et autres bénévoles de moins que d’ordinaire : nous étions en effectifs minimum, mais jamais sous le seuil acceptable pour assurer la sécurité. Les équipes présentes ont fourni un effort remarquable, ont du livrer des vacations plus longues, de même pour le service médical. Je tire donc un grand coup de chapeau à toutes ces personnes, sans qui la course ne pourrait avoir lieu. Notre course est complexe et a une durée de plusieurs jours, qui nécessite des rotations d’équipes, sur un site immense, et différents paddocks. Un gros challenge a été relevé avec succès.“
Sans Journée Test, et sur un planning concentré sur quatre jours, les équipes ont eu une journée du jeudi très chargée, certainement trop avant d’attaquer une course de 24 heures qui nécessite d’être au top de sa forme.
Nous allons débriefer sous peu avec toutes les équipes sur ce nouveau format, plus court, plus intense”, a déclaré Vincent Beaumesnil. “La journée du jeudi a pu paraitre chargée pour les équipes, nous allons donc analyser cela avec du recul. Certains éléments pourront conservés, peut être, d’autres non. Il faut être ouvert. Nous avions initié ce format pour éviter de mobiliser trop longtemps les équipes cette année, mais cela n’implique pas que ce sera désormais la norme.“
Le directeur des Sports de l’ACO s’est montré convaincu par le déroulement de l’Hyperpole : “Ca a très bien marché. On combine un exercice de vitesse pure le vendredi avec un exercice de vitesse le jeudi, avec du trafic certes, mais c’est le jeu ; Il y a deux sélections pour cet événement. On scénarise désormais clairement le moment où les équipes cherchent à boucler leur meilleur chrono.”