Fidèle au Championnat de France FFSA GT, CMR fait partie des acteurs majeurs de la catégorie GT4 en alignant pas moins de six autos avec cinq Ginetta G55 GT4 et une Maserati Gran Turismo GT4. Le team dirigé par Charly Bourachot compte bien s’inscrire sur la durée en GT4 avec tout de même des vues sur la catégorie GTE à moyen terme.
Quel regard portez-vous sur votre présence en FFSA GT ?
“Je suis très content de faire partie du championnat qui reste selon moi l’un des plus beaux championnats GT nationaux en Europe. Il manquait un vrai championnat GT en France et je suis content d’en faire partie. La formule monotype LM P3 n’est pas quelque chose qui m’intéresse. Le team souhaite pérenniser le GT4 sur plusieurs années et le faire pour gagner. Nous avons une équipe structurée pour faire de grandes choses. On part de zéro en se battant contre des gens qui sont là depuis plus de 10 ans.”
La Ginetta G55 GT4 est l’auto en forme de ce début de saison…
“La voiture est parfaite. On peut beaucoup rouler et se permettre de la faire essayer. La Ginetta ravit aussi bien les professionnels que les gentlemen. C’est la seule vraie voiture de course du plateau avec un rapport qualité/prix/performance imbattable. Le service fourni par Ginetta est bon. Nous passons de quatre à cinq autos ce week-end. J’ai bien conscience que l’arrivée des nouvelles autos peut changer la donne. Par chance, la G55 GT4 a encore une grosse marge de progression. Si on donne raison aux constructeurs, on va repartir comme en GT3 et il faut à tout prix éviter cela. Il n’y a pas de raison que la Ginetta Spec-2017 n’ait pas son mot à dire. Nous avons investi dans la dernière version pour l’avenir.”
CMR poursuivra donc sa relation avec Ginetta en 2018 ?
“Oui mais il n’est pas impossible de voir l’équipe avec une autre marque l’année prochaine en plus de Ginetta. Je cherche maintenant à remplir les autos pour le championnat GT4 Nord. Les 24 Heures de Barcelone devraient aussi être au menu à la rentrée avec de nouveaux clients.”
Selon vous, le Championnat de France FFSA GT peut encore grossir ?
“Il y a un réel intérêt pour le GT4 en France. Le plus beau championnat en France est le GT4. La seule question à se poser est de savoir comment vont tourner les choses. On vient juste de redécouvrir qu’en France on peut faire du sport automobile au prix où il faut.”
Êtes-vous partisan d’une course d’endurance durant la saison ?
“Il y a ce qu’il faut à côté pour des courses d’endurance. Le format actuel est très bien. Qui dit course plus longue dit plus d’argent pour rouler. Il faut changer les pneus et avoir le matériel nécessaire pour le carburant. En revanche, pourquoi pas accepter quelques GT4 aux Total 24 Heures de Spa. Un bon équipage GT4 peut aller aussi vite qu’un équipage Am.”
Vous êtes favorable à un retour à Pau ?
“Pau est un vrai circuit d’hommes. Il faut y retourner tant l’exercice est particulier. Pourtant, toutes nos autos sont revenues salement amochées.”
CMR a d’autres projets en GT ?
“Les clients avec qui je discute penchent pour les 24 Heures du Mans. On s’oriente sur un programme ELMS avec Le Mans. La Blancpain Endurance Cup reste un très bon championnat mais il est compliqué d’attirer de gros partenaires. Si on va en ELMS et au Mans, c’est sur un programme de deux ans pour faire quelque chose de cohérent. CMR a en parallèle une grosse activité en historique, ce qui fait que les journées sont bien remplies.”
