Les Guignols de l’Info n’auraient pas trouvé meilleur titre. Putain, 20 ans ! Alors que le Fanatec GT World Challenge Europe Powered by AWS va prendre son envol en fin de semaine à Monza, le tracé italien a souvent été le lieu d’une nouvelle saison chez SRO Motorsports Group. Il y a 20 ans, le FIA GT était à Monza au mois d’avril, plus exactement le 1er. L’événement permettait aussi de lancer le concept magique Eurosport Super Racing Weekend (lien).
En 2001, le règlement se voulait bien plus clair et concis qu’en 2021. Organisé par Stéphane Ratel sous l’égide de la FIA, le FIA GT était constitué de courses de 500 km d’une durée maximale de trois heures avec en point d’orgue les 24H de Spa. A cette époque, le vainqueur d’une course était récompensé de 10 points et non de 25 comme actuellement. Seuls les six premiers de chaque classe marquait des points (GT et N-GT).
Le FIA GT était destiné à des écuries privées, indépendantes des constructeurs et ne bénéficiant pas d’une aide économique de leur part. L’intervention des constructeurs était limitée à la vente de voitures, la mise à disposition, à travers un service compétition-client, d’une assistance technique et logistique ainsi que la mise à disposition de pièces de rechange.
Le Conseil Mondial de la FIA permettait un accroissement des engagés de 30 à 38 autos (68 à Spa), dont 2 en priorité à des concurrents nationaux du pays où se déroulait l’épreuve.
En 2001, on ne parlait pas encore de BOP mais bien d’un handicap poids en fonction des résultats. Dans chaque catégorie, un handicap poids était appliqué aux pilotes/voitures terminant aux quatre premières places d’une course comptant pour le championnat. Pour Spa, aucun poids supplémentaire.
L’échelle des poids pour chaque course : 1er (+40 kg), 2 (+30 kg), 3e (+20 kg), 4e (+10 kg), 5e (0 kg). En N-GT, le poids commençait à +20 kg, puis +15 kg, +10 kg, +5 kg et 0 kg. A partir de la 6e place, du poids était ôté : 6e (-10 kg), 7e (-20 kg), 8e (-30 kg), 9e (-40 kg). N-GT de -5kg à -20 kg.
Deux séances qualificatives se déroulaient la veille de la course, la première sur un format de 45 minutes regroupant tous les concurrents. Deux groupes étaient ensuite établis (A et B). Le groupe A réunissait les 6 concurrents les plus rapides en GT et les six en N-GT pour une Superpole sur un tour chronométré. Le groupe B permettait aux autres concurrents de se qualifier sur 15 minutes.
Trente-quatre GT étaient inscrites pour l’ouverture de la saison à Monza en 2001. Les cadors du GT étaient Christophe Bouchut, Jean-Philippe Belloc, Vincent Vosse, Anthony Kumpen, Stéphane Ortelli, David Terrien, Jamie-Campbell Walter, Marc Duez & co.
La pole revenait à la Chrysler Viper GTS-R/Larbre Compétition de Christophe Bouchut en 1:48.287. Un problème lors d’un changement de roue ne permettait pas au tandem français de s’imposer, ceux-ci devant laisser la victoire à la Lister Storm de Campbell-Walter/Coronel pour 24s face à la Viper française. Ceccoto/Peter raflaient la mise en N-GT sur une Porsche 996 alignée par Redolfi Orlando. Dix-neuf GT voyaient le damier.
Cette manche inaugurale 2001 était synonyme de calvaire pour les deux Chrysler Viper GTS-R/Carsport Holland de Bleekemolen/Hezemans et Bleekemolen/Bleekemolen qui ne devaient pas prendre le départ suite à la casse de trois moteurs en essais. Du côté de Toine Hezemans, on avait optimisé le fonctionnement du moteur certainement au-delà de la préconisation du constructeur tout en restant dans la légalité.